Le Pacte du Diable*
Tout usage superstitieux suppose le commerce avec les démons. Toutes ces superstitions n'ont d'efficacité qu'autant que l'homme y met sa confiance, et que par ce langage muet il s'associe avec les démons. Et pourtant que renferment-elles, sinon des curiosités qui empoisonnent, des inquiétudes qui tourmentent, et une servitude qui conduit à la mort ?
Ariane Lumen, artiste peintre et modèle à Saint Georges de Montclar, Dordogne France, dans une création de Dorvan Création Photographie "Le Pacte du Diable", oct. 2012
Mon ciel est bleu avec des palais en or
Mes tours de nuages, les cristaux de glace
Les comètes, les lunes et les planètes
Tout tourne autour de moi.
Et par la porte blanche des nuages
Jusqu'au plus profond des océans
Et près de l'eau joue un enfant
Et tous les coquillages qu'il trouve
Commencent à briller soudainement quand je ris
J'aime ta chaleur sur mon visage
J'aime la couleur cuivre de ta lumière
Je te donne l'eau dans ma main
Et les coquillages de la plage salée
Je t'aime tant, je t'aime tant
Je déchire les roches avec mes rayons
J'assèche les lacs et les vallons
Je ferai fuir les cieux d'orage
Quand il commencera à pleuvoir
Caches tes yeux dans ma main
Avant que mon rire ne les brûle
Mon feu, mon amour, mes yeux dorés
C'est mieux que tu attendes encore en peu
Car un peu plus tard viendra la nuit
La nuit est trop froide, la lune trop grise
Amènes – moi au paradis céleste
C'est là que je veux être avec toi
Et tes rayons dans le bleu azur
Je t'aime tant, je t'aime tant
Quand je réchaufferai la terre
Je la laisserai vivre dans mes bras
Avec les étoiles j'ai tissé l'infini
La lumière du Nord
Mais parfois je suis le plomb bouillant
Je suis la vie mais aussi la mort
Dans le feu, dans l'amour, dans tous les temps
Mais je te consolerai, mon enfant
Lèves la tête
C'est aujourd'hui que je tends l'arc en ciel
Seulement pour toi
Non, je ne m'arrêterai jamais
Je préfère brûler,dans tes bras, amènes – moi
Personne ne m'y obligera si je ne veux pas
Quand tu iras dormir dans la mer ce soir
Pas une vie que je n'aie commencée
Et voler sur ton orbite
Tu ne peux aimer un soleil
Et je ne te quitterai jamais
Je t'aime tant, je t'aime tant
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* Le texte décrit une conversation entre le soleil et la terre. Le soleil, arrogant, est adoré par la Terre qui elle, ne demande qu'à être éclairée, réchauffée par le Soleil. Traduit du Néerlandais texte originale de Lennaert Nijgh, illustré par une musique de Boudewijn de Groot.