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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 13:57
 
 q.liberation.fr 3
Le « vrai » travail ?
par Gérard Filoche

Le “vrai” travail ? Celui des 600 accidents mortels, des 4500 mutilés du travail par an ? Celui des droits violés, des licenciements sans motif et des heures supp’ impayées ?

Le “vrai” travail ? Celui des maladies professionnelles, amiante, TMS, surdité, cancers, qui augmentent, sont sous-déclarées, sous réparées ?

Le “vrai” travail ?
150 000 accidents cardiaques et 100 000 accidents vasculaires par an dont entre 1/3 et 50 % liés au travail…

Le “vrai” travail ? Ce jeune ascensoriste de 26 ans écrasé par l’engin qu’il réparait, à cause de la compétition sauvage « libre et non faussée » entre OTIS et KONE ?

Le “vrai” travail ? Et les milliers d’ouvriers désamianteurs que Sarkozy laisse en ce moment mourir sans protection par refus d’un moratoire ?


Le “vrai” travail ? Celui de l’ouvrier de 55 ans devant son marteau piqueur ?
De l’instituteur de 62 ans pour sa 41e rentrée devant sa classe d’enfants ? De l’infirmière qui soigne encore à 65 ans ?
De ceux pour lesquels le travail est devenu si pénible depuis le report de l’âge de la retraite ?
   
 
bandeauML2 Le “vrai” travail ? Celui des mini-jobs, des stages, des emplois saisonniers atypiques, des 3 X 8, des 4 X 8, des intérims et CDD répétés ?

Le “vrai” travail ? Celui des millions de précaires ? « La vie, la santé, l’amour sont précaires…   pourquoi le travail ne le serait-il pas? » (Parisot/Sarkozy)


Le “vrai” travail ? Celui des millions de travailleurs pauvres mal logés qui n’arrivent pas à vivre avec leurs salaires ?


Le “vrai” travail ? Celui du milliard d’heures supplémentaires non déclarées, non majorées, non payées attribuées à ceux qui ont un boulot au détriment de ceux qui n’en ont pas ?


Le “vrai” travail ? Celui des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes ?


Le “vrai” travail ? Celui des jeunes à 25 % au chômage et à 80 % en CDD ?


Le “vrai” travail ? Celui des Travailleurs Handicapés exclus du dispositif retraite anticipée et pour lesquels les patrons paient plutôt que de les embaucher ?

Le « vrai » travail ? Celui des immigrés, forcés à bosser sans droits et sans papiers par des esclavagistes et marchands de sommeil bien franchouillards ?


Le “vrai” travail ? Celui des seniors licenciés, 2 sur 3 à partir de 55 ans et qui ne peuvent cotiser que 35 annuités alors que 42 sont exigés dorénavant pour une retraite décente ?


Le “vrai” travail ? Celui du partage féroce et forcé du temps de travail  entre sur-travail sous-travail et sans-travail, avec des milliards  d’heures supplémentaires,

trois millions de temps partiels à 60 % subi, trois  millions de précaires, cinq millions de chômeurs ?

Le “vrai” travail ? Celui des restaurateurs dont 1 sur 4 utilisent des clandestins, non déclarés dans le fond de leur cuisine ?


Le “vrai” travail ?  Celui  d’exploitants agricoles qui tuent des inspecteurs du travail pour pouvoir abuser d’immigrés clandestins ?


Le “vrai” travail ? Celui des beaufs, des cadres casques oranges de chez Bouygues, des contremaitres qui appellent leurs manœuvres de la « viande » ?


Le “vrai” travail ? Celui qui ne fait jamais grève, qu’on ne voit  jamais manifester, qui n’est pas syndiqué, qui piétine son collègue ?

Le “vrai” travail contre le droit du travail ?  Le pauvre exploité apeuré qui sue, souffre  et se tait, la dinde qui vote pour Noël !

Le “vrai” travail.. « sans statut » ? « La liberté de penser s’arrête là où commence le Code du travail » selon Mme Parisot et… M. Sarkozy


Le “vrai” travail… sans loi ?  Celui sans état de droit dans les entreprises, sans protection des contrats, sans promotion dans les carrières, sans garantie de l’emploi ?

Le “vrai” travail ? Celui des conventions collectives, vieillies, foulées aux pieds par un patronat qui ne les négocient plus ?


  Le “vrai” travail sans syndicat ? Sans syndicat il n’y aurait rien, pas de Smic, pas de durée légale, pas de congés payés, pas de sécurité sociale, pas de code du travail


Le “vrai
travail ? Sans CHSCT, sans hygiène sécurité, sans médecine du travail renforcée et indépendante ?

Le “vrai” travail ? Celui sans délégué du personnel, sans comité d’entreprise, sans CHSCT, sans institution représentative du personnel ?

Le “vrai” travail ? à France Télécoms, des dizaines de suicides, faute inexcusable du patron de combat qui licencie, stresse, harcèle, casse.

Le “vrai” travail ? Parlons en ! Stress, risques psychosociaux, harcèlement, souffrances, suicides, chantage à l’emploi, management de combat ?


Le “vrai” travail ? Celui sans justice qui remet en cause les élections prud’hommes et taxe de 35 euros ceux qui sont obligés de les saisir pour faire valoir leurs droits

Le “vrai” travail ? Les travaux les plus durs sont les plus mal payés, bâtiment, restauration, nettoyage, transports, entretien, industries


Le “vrai” travail ? Qu’est ce qu’il y connaît ? Dans le bâtiment, 1,1 million bossent surexploités, maltraités, mal payés, accidentés
, et meurent sans retraite.

Le “vrai” travail ? Celui des 900 000 foutus dehors par « rupture conventionnelle » de gré à gré sans motif et sans mesure sociale ?

Le “vrai” travail ? Celui soumis au chantage à l’emploi, aux licenciements sans cause réelle et sérieuse, abusif, boursiers et incontrôlés ?

Le “vrai” travail ? Celui soumis à la spéculation de la finance, des fonds de pension cyniques et rapaces, celui des Molex, de Sea France,

de Gandrange et  Florange, de Continental, Freescale, de Lejaby, de Pétroplus, ou des  Fonderies du Poitou,
de toutes celles et ceux qui ont du se battre pour  le garder ?

Le “vrai” travail ? Celui des auto-entrepreneurs, un million en théorie, la moitié en réalité, qui se font exploiter comme faux salariés, à bas prix et sans protection sociale ?

Le “vrai” travail ? Celui des fausses externalisations, de la fausse sous-traitance, du marchandage, du prêt illicite de main d’oeuvre, des marchés truqués  ?


Le “vrai” travail ? Celui qui bosse dur pour survivre misérablement ou celui qui exploite dur les autres pour vivre dans des palais dorés, avec des millions aux Iles Caïman ?


Le “vrai” travail ? Celui des actionnaires, des rentiers, des riches, des banksters du Fouquet’s qui gagnent 600 SMIC par an en dormant ?

Le “vrai” travail ? Celui de Maurice Levy patron qui se ramasse 16 millions d’euros d’argent de stocks option de poche pillés sur les richesses produites par les salariés.


Le “vrai” travail ? Qu’est ce qu’il y connaît ce cul doré de Sarkozy ? N’a jamais passé la serpillière dans une cantine ni poussé un chariot.
 
 
 
 
 
 
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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 14:03
Qu'est ce que l'art ?
 
  P1290001
Sodom et Gohmorre, acryl sur toile 90 x 70 par Ariane Lumen
 
 
Qu'est ce que l'art ?
 
  Par Christian de Sète, poète et paysan
 
" Prostitution.." répondait Baudelaire, mon semblable, mon frère...

C'est quoi c' bordel ? les statues de l'artiste ?
- l'exposé des faits n'est pas très lumen-eux !

Quel est l'enjeu en trois lignes ?

Difficile de prendre partie dans une bagarre où tout se mélange :
marchands, syndicats, cgt, élections, mondialisation ...

Les œuvres culturelles ne sont pas des marchandises comme les autres,
leur valeur d'usage est très subjective et elles n'ont pas de valeur d'échange...
sinon la sueur de l'artiste ! Et sa vie parfois !
Mais les marchands d'art sont des marchands comme les autres.
Pire même !

Il faut d'abord que les artistes s'associent - comme tu le fais -
dans des ateliers, expos, circuits, site, réseaux...

je fais suivre à tous les artistes que je connais...
et dont je sais qu'ils rament ... dans le grand Sud-Est !
Et dans le Sud-Ouest

Essayez de ramer ensemble !
- dans la même direction...

   
http://www.perepeinard.fr/article-la-fete-du-vrai-travail-103976319.html
Si vous êtes de VRAIS TRAVAILLEURS :
http://www.perepeinard.fr/article-etes-vous-un-vrai-travailleur-104015414.html

Cordialement
Christian de Sète
Poète et paysan
 
 
 beware artists
 
 
 
 
 
 
 
 
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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 15:45
  De hautes ambitions pour la Culture portées par le Front de Gauche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
touche-pas-a1«L’homme de culture doit être  un inventeur d’âmes. »  En ampleur et en ambition, mais aussi parce qu’elle nous oblige  à nous hisser plus haut que nous-mêmes, la phrase d’Aimé Césaire porte en elle bien plus qu’une indication. Une exigence. Presque une injonction.  Avec ces mots-étendards contre l’ordre globalitaire,  nous ne sommes pas des chevaliers errants quêtant  la promesse d’un bonheur âprement disputé. Nous ne sommes que de simples républicains pour lesquels la vieille aspiration à la « culture pour tous » reste un horizon à conquérir. L’un des plus beaux. Celui qui donne du corps aux perspectives d’émancipation collective  – et confère de l’esprit à cette part d’humanité puisant sans relâche dans le creuset de nos imaginations. Par là s’invente un nouveau monde, arraché à nos mélancolies. Lundi soir, dans une salle du Bataclan trop petite pour accueillir la foule, le monde de la culture a relevé le poing comme on relève le gant. « Il faut être éduqué culturellement pour pouvoir apprécier le monde dans lequel nous vivons », a lancé le candidat Jean-Luc Mélenchon. L’heure est grave. Car le règne de Nicolas Sarkozy aura été aussi mortifère en ce domaine que pour le reste. Dépourvu de toute culture de la culture,  il ne pouvait que la penser à la hauteur de sa médiocrité… Ainsi, l’affaissement programmé de la culture signe comme l’achèvement du processus sarkozyste : transformer les citoyens  en consommateurs,  les contraindre à la sortie de l’histoire et des moyens d’agir pour la transformer. Avec lui, le concept  de « culture pour tous » a été piétiné au profit (c’est  le cas de le dire) de « la culture pour chacun », principe inégalitaire qui vise à opposer la prétendue culture d’une « élite » à celle du « peuple ». Le mal est considérable. La captation massive du temps de cerveau disponible a accéléré la disparition des humanités, des classiques, brimant jusqu’aux aventuriers de ces vastes continents que sont les créations en tous genres. Jamais dans notre histoire contemporaine n’a autant progressé le formatage de la norme marchande à toutes les activités humaines,  y compris gratuites. L’Homo œconomicus a été sacré dans les nouveaux temples du consumérisme, de la grossièreté sponsorisée et de la déculturation à tous les étages… Et pourtant. L’homme descend du songe. Rappelons-nous-le, lorsque nous doutons des autres  et de nous-mêmes, soumis que nous sommes à la dictature  du consommer-jetable qui s’emploie à favoriser l’uniformisation et la banalité au détriment de l’excellence  singulière. Et affirmons-le : ce qu’une culture tient pour sacré peut se définir comme « ce qui n’est pas à vendre ». Voilà pourquoi le Front de gauche ne lâche pas son fil d’Ariane. Ses réponses à la crise de civilisation  sont culturelles, parce qu’elles placent Philosophie  et Raison au centre de tous ses objectifs universels. Pour avoir une vision du monde et anéantir la marchandisation avilissante, il faut une vision culturelle ! La création, l’amour, la fraternité ou le don de soi n’ont rien à voir avec la loi du chiffre, qui défait le lien, disloque, isole.  La culture est tout le contraire, symbole de partage. « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert », disait Malraux. En ces temps de régressions  où les conditions de transmission des connaissances  ne sont plus réunies, répétons inlassablement que  le combat pour la culture n’est pas un supplément d’âme. Il mérite donc tous les moyens, toutes nos attentions. Dès lors, telle une nécessité vitale, l’insurrection civique que nous appelons de nos vœux sera aussi culturelle. Comment pourrait-il en être autrement ? Affirmons-le : ce qu’une culture tient pour sacré peut se définir comme « ce qui n’est pas à vendre ». Jean-Emmanuel Ducoin
http://www.humanite.fr/politique/insurrection-culturelle-493827
 
Rappel des faits Parce qu’une politique de gauche, émancipatrice et transformatrice, passe par la197079 118914474852706 100002024628044 134698 5158485 n refondation  d’une politique publique de l’art et de la culture, l’Humanité interpelle les responsables de trois partis sur leur programme. Marchandisée, standardisée, instrumentalisée, censurée ou encore nivelée par le bas, la culture peine à s’exprimer depuis des années. Alors qu’il ne saurait y avoir de liberté et d’épanouissement sans émancipation culturelle, il est urgent de redonner un nouveau souffle à la création artistique, à l’action culturelle, à l’éducation populaire, mais aussi à la libre circulation des informations, à la production et la diffusion des savoirs et leur appropriation par le plus grand nombre... Comme disait le fondateur du Théâtre National Populaire Jean Vilar : « L’élitisme oui, mais l’élitisme pour tous ! » Quelle place la culture aura-t-elle en France ? L’Humanité interpelle le Front de gauche, le Parti socialiste et Europe Écologie-les Verts. Avec: Aurélie Filippetti, députée PS, responsable du pôle Culture-médias de François Hollande. Alain Hayot, délégué national à la culture du Parti communiste,  co-animateur du Front de gauche de la culture. Corinne Rufet, déléguée nationale EELV aux politiques culturelles et à l’éducation populaire.
--- Pourquoi pensez-vous  que la culture doit avoir  une place centrale dans  un projet de gauche ?
- Alain Hayot. C’est précisément parce que le Front de gauche rencontre aujourd’hui des aspirations communes de celles et ceux qui rêvent d’un monde nouveau, un monde qui ferait reculer en même temps les régressions sociales et les obscurantismes, que nous voulons faire de la culture un moteur de la transformation sociale. La culture a une place centrale dans notre démarche parce que nous pensons que les forces du travail, conjointement à celles de la création et de l’intelligence, doivent reprendre le pouvoir sur les mots et les symboles. Le capitalisme financier et productiviste impose ses seuls critères quantitatifs et concurrentiels à toutes les activités sociales, il tente de fabriquer des humains normés, conformistes et dociles. À l’inverse, notre projet vise l’émancipation de tous et l’épanouissement de chacun. C’est pourquoi une politique culturelle de gauche n’est pas l’affaire seulement des artistes et des  acteurs culturels, elle est l’affaire de tous, elle permet à chacune et chacun d’être l’acteur de son propre destin comme du destin collectif. C’est ce que nous appelons la révolution citoyenne.
- Corinne Rufet. La culture est consubstantielle au projet écologiste, en ce qu’elle interroge la place de l’homme sur la planète, qu’elle questionne les relations des hommes entre eux, et choisit de répondre à notre angoisse existentielle par la richesse de la diversité et l’absence de hiérarchie entre les peuples. Notre projet pour l’art et la culture s’appuie par conséquent sur les notions fondamentales de démocratie et de défense des droits culturels. À cela s’ajoute notre combat pour la liberté d’expression et de création, contre la censure et le fait du prince. Les politiques culturelles ne peuvent en effet plus être soumises à l’obsession de l’excellence et du rayonnement de quelques artistes ou intellectuels, éclairant et guidant le peuple dans l’obscurité ! Il faut remettre de la démocratie et de la transparence dans la gouvernance culturelle, du ministère aux établissements culturels, et refonder une compétence générale pour la culture partagée entre les collectivités locales et l’État. La culture ne peut plus être aliénée aux lois du marché ou instrumentalisée au service du développement économique des territoires, au risque de sombrer dans des perspectives stériles et mortifères. Il faut revenir aux objectifs ambitieux d’une politique visant le mieux-être de l’ensemble de la société, les repenser en regardant les mutations technologiques comme un outil de plus pour réussir une société plus partageuse et plus solidaire. Nous revendiquons par ailleurs un soutien à la création qui impose tout autant la défense d’esthétiques et de cultures savantes, le soutien à la recherche, à l’expérimentation artistique, que l’intégration des cultures dites populaires dans les politiques publiques, et particulièrement de l’État.
- Aurélie Filippetti. La gauche a toujours su tisser un lien intime et profond avec le monde de la création. Les grandes alternances, 1936, 1981, ont toutes été placées sous le signe d’une offensive culturelle dont on se souvient encore aujourd’hui. C’est Jean Zay, avec Léon Blum, qui avait le premier proposé la création d’un ministère de la vie culturelle, et lancé le premier plan de démocratisation culturelle. C’est bien sûr Jack Lang en 1981, avec Mitterrand, qui inventera cette exception culturelle aujourd’hui revendiquée par la droite comme la gauche. Mais c’est aussi Catherine Tasca, avec Lang à nouveau, qui lance un grand plan d’éducation artistique en 2000 que la droite va immédiatement détruire à son arrivée au pouvoir. Bref, la gauche a un lien organique avec le monde de la création, et nous ne comptons pas le renier ! Nous avons une responsabilité particulière, celle de porter un regard toujours renouvelé sur les formes artistiques et culturelles, en refusant l’approche purement consumériste et industrielle que porte la droite. La culture, c’est avant tout une question de partage du sensible et d’émancipation, qui peut permettre de se libérer des déterminismes sociaux et d’avoir toujours un espoir auquel se raccrocher, même dans les moments les plus douloureux. Elle n’est pas réductible à des chiffres et des bénéfices !
--- Si la création est mise à mal  en France, n’est-ce qu’une question de moyens ?
- Aurélie Filippetti. La France dispose de l’un des tissus créatifs les plus riches au monde. Son maillage du territoire, mis a mal, reste exceptionnel, tout comme sa production culturelle au sens large. Mais ces dernières années ont porté des coups importants à cette construction, et on sent aujourd’hui un véritable malaise poindre. L’absence de poids de la Rue de Valois au cours du dernier quinquennat a fait beaucoup de mal, tout comme l’absence totale des formes créatives non industrielles... La création, je revendique cette vision, ce n’est pas une question industrielle : c’est avant tout l’apanage des créateurs qui, du spectacle vivant au cinéma en passant par la musique et les arts plastiques, ont décidé d’en faire le cadre structurant de leur vie, et qui souffrent aujourd’hui d’un soutien affaibli. C’est aussi, on l’oublie trop souvent, les millions de Français qui exercent au quotidien des pratiques amateurs. Le dernier gouvernement n’a su répondre ni aux aspirations des premiers ni des seconds.  D’où notre volonté de lancer un acte II de l’exception culturelle, un plan d’éducation artistique au budget propre,  une loi d’orientation pour le spectacle vivant... afin de redonner une véritable impulsion politique à un milieu  qui attend des gages de confiance.  Les moyens seront évidemment importants, mais aussi le rôle structurant de l’État, qui aujourd’hui délaisse ces  sujets malgré les effets d’annonce à répétition dont Hadopi n’est que le plus flagrant exemple.
- Corinne Rufet. La création contemporaine traverse une crise grave, due autant à des facteurs concrets (baisse de moyens sans précédents, ministère et Dracs violentés par des méthodes de management iniques, remise en cause de l’intermittence…) qu’à une évolution plus insidieuse et idéologique dans les objectifs de ceux qui financent cette création. On nie le temps long de la création et il devient presque impossible pour les artistes d’échapper aux diktats de l’événementiel, de la communication amnésique, de l’attractivité culturelle comme fin en soi. Il faut donc repenser radicalement notre rapport à la création, pour changer de braquet, en commençant par une refonte des objectifs et des moyens du ministère de la Culture. Il faut engager une révolution fiscale pour l’art et la culture, qui doit soutenir la création artistique, encourager la diffusion de l’art, et taxer ceux qui spéculent sur l’art comme sur une action en Bourse.
- Alain Hayot. La question des moyens est importante, et contrairement à François Hollande, Jean-Luc Mélenchon ne propose pas de « sanctuariser le budget de la culture », ce qui reviendrait à entériner la formidable régression que lui a imposée Sarkozy. Le Front de gauche propose de doubler la dépense publique (État et collectivités territoriales) en faveur de l’art de la culture durant le quinquennat. Mais la question du sens nous paraît prioritaire : quels moyens pour quelles ambitions ? Nous voulons révolutionner le rapport de l’art et de la culture à la société autour de trois grandes idées. La première, il nous faut retrouver du sens à l’exercice de la liberté de création, au travail des artistes et des acteurs culturels. Contre l’asservissement à une économie de la culture marchandisée, standardisée, uniformisée et nivelée par le bas, mais aussi contre toute tentative d’instrumentalisation politique ou idéologique (je pense à l’identité nationale et à la Maison de l’histoire de France) ou encore contre toutes les censures. Deuxièmement, nous voulons redonner un nouveau souffle à l’imaginaire en portant l’ambition d’un « partage du sensible » reprenant le chemin de la démocratisation pour aller vers une véritable démocratie culturelle qui favorise des liens étroits entre création et éducation populaire et qui permette à chacune et chacun de s’approprier les ressources artistiques et culturelles. Enfin, nous pensons que le vivre ensemble dans notre société marquée aujourd’hui par la diversité culturelle suppose la reconnaissance de l’autre, de son histoire, de sa culture et de sa langue. Nous voulons fonder une civilisation humaine aux antipodes des hiérarchies établies par des Sarkozy, Guéant et Le Pen, afin de permettre à chacune et chacun, non seulement, d’entrer dans l’histoire, mais de la faire.
--- Justement, doit-on intégrer  de façon plus importante l’art  dans l’enseignement scolaire  puis en dehors de l’école, dans  les entreprises, par exemple ?
- Alain Hayot. C’est précisément ce que nous voulons lorsque nous parlons de révolutionner les rapports entre l’art et la société. Dans l’ouvrage que nous avons publié (voir encadré) nous faisons des propositions afin de refonder le service public de la culture. Cela passe par de nouvelles ambitions citoyennes pour nos établissements culturels, une remise à plat de l’ensemble des dispositifs d’éducation artistique à l’école, de la maternelle à l’université, une volonté nouvelle de renouer un lien étroit dans les entreprises entre le travail, l’art et la culture, lien que nous définissons comme un droit au même titre que la formation parce qu’il contribue à l’expression de la dignité humaine et à l’exercice de la citoyenneté. La même démarche doit s’appliquer à l’urbanité et à chaque territoire, en refusant cette dichotomie imbécile entre culture de l’élite et celle du peuple. Celui-ci n’est pas dénué de culture, il est privé de parole et nous voulons la lui rendre dans un souci de fabriquer du commun car la culture est un bien commun et nécessite un véritable service public.
- Aurélie Filippetti. Le plan national à l’éducation artistique annoncé par François Hollande vise à redonner toute sa place à la création dans l’enseignement scolaire. Il permettra d’établir de véritables passerelles entre les créateurs et les instances éducatives, dans le même temps qu’une véritable éducation du regard sera prise en charge dès le plus jeune âge. Notre ambition est d’établir des cursus cohérents qui, de la maternelle à l’université, permettent aux nouvelles générations de développer une sensibilité propre, en collaboration avec des institutions extérieures. Ce plan qui sera, si les Français nous en donnent mandat, élaboré avec le ministère de l’Éducation, mettra fin aux invocations creuses de la dernière décennie et aura une vocation sociale importante : il n’y a pire discrimination que celle qui frappe l’accès à la culture sous toutes ses formes et fait de la création un couperet sélectif plutôt qu’une ouverture.
- Corinne Rufet. L’éducation artistique, mais également l’apprentissage de l’histoire de l’art, doit être intégrée à l’ensemble des programmes scolaires, ce dès le plus jeune âge, et prioritairement dans les quartiers populaires, les outre-mers ou les zones rurales désertées. L’enseignement artistique doit être envisagé dans le socle d’apprentissage fondamental, tout au long du parcours scolaire, au sein des cursus d’enseignement professionnel, dans l’enseignement secondaire et dans la formation professionnelle. Et les établissements scolaires doivent pouvoir accueillir des artistes en résidence longue, parce que vivre aux côtés d’un processus de création, c’est le début de l’appropriation. Enfin, Il est indispensable de soutenir l’éducation artistique et les pratiques amateurs en dehors des parcours scolaires et tout au long de la vie. Il faut recoudre le lien entre la création contemporaine et le grand public, et pour cela, il faut aller chercher ce public non acquis là ou il est, et lui proposer d’explorer de nouveaux territoires de l’art, pour imaginer sa place, où il ne serait plus simplement spectateur et consommateur de bien culturel, mais bien acteur, participant à cette construction collective de sens et de citoyenneté.
http://www.humanite.fr/culture/quelle-place-la-gauche-donnera-t-elle-la-culture-494042
 
Parce que la culture est au cœur de son projet politique, le Front de gauche (FG) publie un livre  consacré à son projet pour l’art,  la culture et l’information. Loin de se cantonner à une simple révision des moyens affectés à la création et à l’action culturelle, le FG y détaille sa politique culturelle pour tous, artistes et citoyens.
« Quelle humanité voulons-nous être ? Un projet pour l’art, la culture  et l’information », du Front de gauche. Éditions Bruno Leprince, 108 pages, 3 euros.
 
beware artistsLa célèbre salle de concerts parisienne accueillait, lundi soir, la présentation publique du projet du Front de gauche concernant l’art, la culture et l’information, en présence de nombreux artistes et acteurs culturels et de Jean-Luc Mélenchon.  Pas la faute à Voltaire si, lundi soir, le boulevard parisien qui porte son nom risquait la sortie de ruisseau. La salle du Bataclan se comblait jusqu’au balcon tandis que, dehors, une queue de comète tournait depuis la rue Crussol. Pour ceux qui ne connaissent pas le coin, disons que cela fait un bout. Arrivée l’un des premiers, l’ancien ministre et grand homme de culture Jack Ralite, très applaudi quand sa présence fut signalée, « se réjouissait de ce monde fou ». Fou de la bonne raison du Front de gauche, qui place la culture au centre de sa visée transformatrice et invente les mots pour le dire. Edgar Garcia, présentateur de la manifestation, l’annonçait : « Le Front de gauche fait son Bataclan. Cet élan qui a pris racine, qui a jailli à la Bastille, va faire déborder la Garonne, emporter la plage du Prado. » Artistes, militants de la culture, amis et voisins se pressent et se compressent du bar à la scène. Le psychanalyste Gérard Miller, le musicien Yvan le Bolloch’, le comédien Denis Lavant, tendent des oreilles citoyennes. « Nous sommes tous des êtres de culture, jusque dans nos amours », rappellera là Jean-Luc Mélenchon, soulignant qu’aux défis des crises financières et climatiques, aux menaces de formatage de l’humain qu’opère « un ordre globalitaire », la réponse est « nécessairement culturelle ».
--- Un projet pour l’art
« Qu’est-ce que l’humanité ? » demande le candidat du Front de gauche à la présidentielle. Quelle humanité voulons-nous être ? interroge le titre de l’ouvrage collectif élaboré d’ateliers en forums et qui énonce les grands traits du « Projet pour l’art, la culture et l’information ». Avant cela, Ridan aura chanté deux chansons, dédiant Ah, les salauds ! à la « numéro 4 » des postulants à l’Élysée, dont le nom ne sera pas prononcé. Ridan préfère que la lumière descende sur la salle. Sous un halo, l’auteure de polars Sophie Loubière lit l’appel de cent de ses confrères. L’éditrice Marion Mazauric se félicite de vivre « un moment exceptionnel, tel que l’on n’en avait pas vécu depuis trente ans ». Elle devait insister sur la dérégulation des métiers de la culture, assurant que le sien consistait « à partager les savoirs et à les faire consommer intelligemment ». En bonne intelligence Claire Pessin-Garric, Alain Hayot, Claude Michel et Paul Chevillard (1) avaient tour à tour retracé les grands axes du projet culturel du Front de gauche. Les forces du travail et de la création sont invitées à « reprendre le pouvoir sur les symboles, les mots, les imaginaires ». « Il faut refuser toute dichotomie entre culture des élites et culture du peuple. Le peuple, s’indigne Alain Hayot, n’est pas privé de culture, il est privé de paroles. » La création retrouvait son primat, Jean-Luc Mélenchon précisant plus tard que, sur ce principe, « la question n’est pas de savoir si nous sommes tous égaux, mais si nous pouvons tous en profiter ».
--- Service public de la culture
Refonder un service public de l’audiovisuel pour garantir le pluralisme des idées, un service public de la culture, construire une Europe de la culture en rompant avec les règles de la concurrence et en préservant l’exception culturelle, considérer l’éducation populaire comme une véritable démarche politique, placer l’économie au service de la culture, socialiser, mutualiser, retrouver ensemble les chemins de l’émancipation humaine… L’accordéon de l’ami Marc Perrone qui, avec Patrice Caratini et D’ de Kabal, clôturait la soirée, n’en finissait pas de déployer son souffle.
(1) Claire Pessin-Garric est animatrice du Front de gauche de la culture. Alain Hayot est le délégué général à la culture du PCF. Claude Michel, comédien et syndicaliste, est membre de la Gauche unitaire. Paul Chevillard participe à la commission culturelle du Parti de gauche.
Dominique Widemann
http://www.humanite.fr/politique/la-belle-humanite-du-bataclan-493850?x
 
Comme cette campagne électorale serait terne sans le formidable dynamisme du Front de gauche,  le talent de Jean-Luc Mélenchon  et ses propositions pour changer de politique. Nos concitoyens se trouveraient enserrés  dans un étouffant étau. D’un côté, M. Sarkozy jouant  sur les peurs et les divisions pour tenter de se sauver,  et le système avec lui. De l’autre, des orientations perçues comme ne répondant pas aux attentes. Bref, on pourrait certes avoir une alternance, mais sans perspective  de vivre mieux. Sans espérances. Or, l’espoir est en train de renaître. Grâce au Front de gauche, des millions de nos concitoyens, dont beaucoup étaient tentés par l’abstention, relèvent la tête. C’est cela qui a fait pousser des cris d’orfraie à Mme Parisot, hier. C’est bon signe !
Ces évolutions viennent de loin. Des processus révolutionnaires en Amérique latine aux mouvements arabes, du succès du livre de Stéphane Hessel, qui lui-même naît de la profondeur des rejets  du système tels qu’ils  se sont manifestés dans  le mouvement social  de l’automne 1995, jusqu’au « non » majoritaire au référendum de 2005 et à la puissante contestation de la contre-réforme des retraites pour rassurer les marchés financiers. Voilà maintenant qu’existe la volonté  de subvertir l’élection présidentielle elle-même, puisque, selon une enquête publiée en fin de semaine dernière, la moitié de nos concitoyens refuse le seul choix entre N. Sarkozy et F. Hollande. C’est une contestation forte du bipartisme. Le rejet du sarkozysme est largement majoritaire. Et c’est heureux ! Mais l’antisarkozysme d’alternance ne suffit pas.
Fort de ses expériences, notre peuple est  en demande d’une gauche de changement durable, une gauche de courage pour affronter les puissances financières. On tente de l’en empêcher de différentes manières. Ainsi, voici que les bons apôtres en comptes d’apothicaires électoraux et les VRP de la politicaillerie lancent un nouveau leurre. La progression de Jean-Luc Mélenchon risquerait de faire chuter François Hollande, caquettent-ils en chœur ! Quelle absurdité ! Dans le sondage où le candidat du Front de gauche est placé à 15 %, François Hollande est en tête. Il n’y a aucune enquête qui ait dit une seule fois qu’il y avait un risque pour lui au second tour. D’ailleurs, en 1981, François Mitterrand était derrière Valéry Giscard d’Estaing  au premier tour et cela ne l’a pas empêché d’être élu, fort de l’apport des 15,35 % des électeurs de Georges Marchais.
C’est la campagne du Front de gauche qui renforce la gauche tout entière. C’est Jean-Luc Mélenchon qui a fait baisser des yeux Mme Le Pen, avant de la faire descendre dans les intentions de vote.  Ceux qui exhortent le candidat socialiste à ne pas gauchir ses propositions pour ne pas effrayer les électeurs de  M. Bayrou oublient une vérité incontournable, énoncée par François Hollande lui-même : la majorité de ces électeurs est à droite. C’est donc à gauche, pour la justice, la liberté, la fraternité, qu’il faut mobiliser dans les usines et les quartiers populaires. Non seulement de nouvelles progressions de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas un risque pour la gauche, mais c’est une chance inouïe que  la victoire soit assurée. C’est la garantie d’avoir  une gauche répondant aux aspirations populaires.
La progression de Jean-Luc Mélenchon, une chance inouïe pour la victoire de toute la gauche.
Patrick Le Hyaric
http://www.humanite.fr/social-eco/la-chance-de-la-gauche-493676?x
 
Bernard Lavilliers souhaite que les questions de la culture soient également abordées dans la campagne. Il explique pourquoi il votera pour le candidat du Front de gauche.
--- Que pensez-vous du climat général de la campagne  de l’élection présidentielle?
- Bernard Lavilliers. C’est assez ennuyeux et si on regarde les programmes à la loupe, il n’y a rien de très révolutionnaire ! En tout cas, par rapport à la crise, je ne vois pas de plan précis. Heureusement qu’il y a Jean-Luc Mélenchon qui rallie une certaine idée de la gauche. Le seul qui fasse un peu d’effet, c’est lui. Je ne m’étais pas trompé !
--- Vous avez fait connaître  votre intention de voter pour  Jean-Luc Mélenchon dès l’été dernier. Qu’est-ce qui vous séduit dans sa campagne?
- Bernard Lavilliers. C’est un bon orateur et les thèmes qu’il aborde avaient été, hélas, abandonnés par les pragmatiques depuis fort longtemps. On entend une certaine noblesse dans le discours, il lit des poèmes de Victor Hugo et cite d’autres poètes. Et ça fait du bien. Si les gens viennent en aussi grand nombre, c’est parce que cela leur rappelle des paroles, des périodes où de grands orateurs s’inspiraient des artistes. Lui, il s’en inspire largement. Il a une culture, il connaît bien l’histoire. Il y a un besoin d’enthousiasme. Je pense qu’une partie des gens qui ne votent plus vont voter justement pour ces raisons-là.
--- La dynamique des sondages  lui est favorable. Est-ce que  cela vous étonne?
- Bernard Lavilliers. Cela ne m’étonne pas vraiment. Même si le vote ouvrier, selon les sondages, n’est pas encore significatif pour Mélenchon. Mais les gens sont vraiment raides et, malheureusement, dans ces cas-là, ils ont plutôt tendance à devenir nationalistes. Il ne faut pas se laisser rouler dans la farine et, par désarroi ou déception ou ras-le-bol, aller aux extrêmes, à droite. À mon avis, par rapport aux socialistes, ce qu’il tient comme discours et l’enthousiasme qu’il y a, cela me semble possible de reconquérir l’électorat ouvrier. Je ne suis pas certain que ceux qui vont aux meetings de Mélenchon le vivent comme ça. Mais disons que s’il peut faire voter, en tout cas au premier tour, des gens qui n’ont jamais voté, ça devient intéressant. Cela fait bouger et peut-être que la conscience politique peut s’ouvrir. Tous ceux qui râlaient dans leur coin, là, ils ont quand même trouvé une grille de lecture.
"Je voudrais dire qu'il ne faut pas confondre le commerce et la culture"
--- Quels sont les thèmes de campagne que vous aimeriez voir défendus  par les candidats?
- Bernard Lavilliers. L’emploi en premier (1). Cela concerne tout le monde, pas seulement les ouvriers, les employés mais aussi les cadres qui savent qu’ils peuvent se faire jeter d’un jour à l’autre. Dans les discours des uns et des autres, on ne parle pas de la culture. Je voudrais dire qu’il ne faut pas confondre le commerce et la culture. S’il faut faire du formaté et du vendable, cela empêchera toute création. Moi, je ne mélange pas ce qui est passable à la radio et une belle chanson. Si j’ai connu Brecht, c’est parce que Jean Dasté, Jean Vilar et Roger Planchon ont été les premiers à décentraliser la culture, ils jouaient des pièces de théâtre dans les usines, n’hésitaient pas à monter et montrer du Goldoni ou du Molière. Aujourd’hui, quand on parle culture, on entend commerce. Je ne suis pas franchement favorable à l’aide systématique, mais un artiste, il faut quand même lui donner les moyens de créer et de vivre. Quand André Malraux a fait ses maisons de la culture, il a beaucoup aidé. Un bon président doit avoir un bon ministre de la Culture, qui s’intéresse à toutes les formes artistiques, à la musique classique, contemporaine, à la chanson, au rock, au rap, à la danse. Ce sont des domaines qu’il faut suivre. Aujourd’hui, ils coupent dans les budgets de l’État et dans ceux des collectivités territoriales. Moi, j’attends d’un ministre de la Culture qu’il s’intéresse au mouvement, à ce qui compte, qu’il se déplace. Si Mélenchon est président de la République, j’espère qu’il nommera un ministre de la Culture efficace et pas une espèce de potiche. Quand on pense qu’aucun gouvernement n’est arrivé à donner 1 % à la culture nationale…
(1) Après le Bataclan, Bernard Lavilliers donnera un concert de soutien (gratuit),  aux ouvriers sidérurgistes d’ArcelorMittal,  dont la marche arrivera  au pied de la tour Eiffel le 6 avril.
http://www.humanite.fr/politique/%C2%AB%C2%A0que-melenchon-cite-des-vers-de-victor-hugo-ca-fait-du-bien%C2%A0%C2%BB-493645
 
C'est dans un Bataclan bondé que le candidat du Front de gauche a développé lundi soir, à Paris, le programme du Front de gauche pour la culture. Loin de prendre les problèmes par le petit bout de la lorgnette, ce programme baptisé "Quelle humanité voulons-nous être?" veut extirper la culture du tout commerce pour le replacer au coeur de la cité. Contre le "formatage marchand de tout ce qui constitue l'humain", contre "les créateurs que nous sommes qui tous ont été changés en consommateurs", le porteur du programme partagé affirme: "Il faut être éduqué culturellement pour pouvoir apprécier le monde dans lequel nous vivons." D'où un total bouleversement des logiques prônés par le Front de gauche.  La réponse à la crise économique, sociale et écologique que nous traversons est "nécessairement culturelle. Elle passe à travers l'amour, la fraternité, la création, c'est à dire tout ce qui se donne gratuitement."
--- Formatage de l'homme
S'insurgeant contre "le formatage de l'homme, qui va de la brevetabilité du vivant à la musique que l'on fredonne. Tout a été marchandisé", Jean-Luc Mélenchon en appelle à un retournement total des valeurs: "Ce n'est pas la marchandise qui va aller à la rencontre de l'homme, c'est l'homme qui va aller à la rencontre de la marchandise".
Pour illustrer son propos, il a longuement dressé un état des lieux du paysage audiovisuel français. "Nous n'avons pas besoin de six journaux (télévisés) qui disent six fois la même chose", s'enflamme t-il.  "J'ai grande confiance dans les Indignés du PAF. Il faut subvertir de l'intérieur les médias. Nous avons besoin de regards croisés..."
--- Abattre Hadopi
Prenant aussi exemple sur la situation des intermittents du spectacle, "cahier de brouillon de toutes les méthodes d'exploitation dans ce pays", il en a appelé plus globalement à "subvertir la culture qui s'exprime aujourd'hui, la culture sponsorisée. J'appelle à une réflexion approfondie sur cette question des contenus. Bien sûr qu'il faut abattre Hadopi, que nous devons mettre la culture à l'école, partout...mais tout doit être repensé en fonction du monde que nous voulons. Un monde qui refuse la compétition."
A voir: Mélenchon répond aux Jeunes correspondants de l'Humanité
Mélenchon: "Nous n'acceptons pas Hadopi"
Ou cliquez ici
 
Mélenchon: "Une TVA à 0% pour les livres"
Ou cliquez ici
 
http://www.humanite.fr/culture/culture-melenchon-contre-le-formatage-commercial-des-etres-humains-493778
 
Le Front de gauche présente son « projet pour l’art, la culture et l’information » rassemblé en un ouvrage collectif.  «Quelle humanité voulons-nous être ? » C’est l’intitulé du document qui approfondit et complète le programme du Front de gauche dans les domaines de la création, de la culture et de l’information. En attendant la rencontre du Bataclan (1), lundi prochain, autour de cet enjeu central de la campagne, il était présenté hier dans les locaux de la bien nommée Usine de campagne. Claude Michel, comédien et syndicaliste, membre de la Gauche unitaire, Alain Hayot, responsable national de la culture du PCF, Paul Chevillard qui participe à la commission culturelle du PG en livraient tour à tour les grands axes. L’ouvrage, composé de nombreuses contributions, est le fruit de multiples rencontres et ateliers, entamés dès la naissance en décembre 2010 du Front de gauche de la culture. Fabriqué de mains militantes pour d’autres militants, lisible par tous, il s’inscrit, de son élaboration à son expression, dans la cohérence des pratiques du Front de gauche dans d’autres domaines. Et affiche de hautes ambitions. « Il s’agit bien de proposer un autre choix de civilisation » insistait Alain Hayot, soulignant la nécessité pour un Front de gauche en rupture avec les politiques libérales de donner à la culture une dimension transversale, de procéder à une appropriation des ressources de l’art et de la culture, justifiant ainsi le terme de « révolution citoyenne ».
 L’ouvrage lui-même, considéré comme un document d’étape sollicitant toutes les intelligences qui le souhaitent, est divisé en sept chapitres qu’enserrent un bref préambule, une conclusion plus brève encore. Les sous-chapitres abordent différents champs culturels, du cinéma aux arts plastiques en passant par l’exception culturelle telle que doit la concevoir une France ouverte et solidaire. Des propositions très précises, certaines très abouties, d’autres en construction, apparaissent clairement. Surtout, chaque tête de chapitre est titrée d’une affirmation forte : « Une économie au service de la culture »?; « Pour une appropriation populaire des médias »?; « Pour une refondation du service public de la culture » et celle-ci dans quoi tout s’enracine « La création est l’affaire de tous ». Là se lient garanties à la création artistique et éducation populaire. Loin de la seule question des moyens, surtout s’ils se heurtent aux politiques d’austérité dures ou molles, le Front de gauche semble déterminé à dessiner un tournant majeur. Celui d’une politique culturelle offensive et alternative.
(1) Lundi 2 avril au Bataclan.  Entrée gratuite  mais inscription indispensable sur  bataclan@placeaupeuple2012.fr
Dominique Widemann
http://www.humanite.fr/culture/de-hautes-ambitions-pour-la-culture-493462
 
Le Front de gauche invite ce soir à une grande fête politique et poétique pour la présentation de son programme pour l’art, la culture et l’information dans la salle parisienne. Où il sera question d’inventer une nouvelle humanité.  D’abord une affirmation du Front de gauche et ce dès sa constitution, « l’ambition de placer l’art, la culture et l’information au cœur de son projet politique de transformation sociale, d’émancipation humaine, de révolution citoyenne et de planification écologique ». Une bonne chose de faite… et beaucoup à faire pour que de ces ambitions majuscules découlent une pensée et son langage. Ateliers et forums se succèdent alors, avec pour viatique cette citation d’Hölderlin « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve. » Elle est reprise dans l’ouvrage collectif Quelle humanité voulons-nous être ? (voir notre édition du jeudi 29 mars), document d’étape de ce parcours exigeant qui sera présenté ce soir au Bataclan. En fanfares et guitares, avec l’humour que nécessitent de si sérieux enjeux. Remettre sur le métier les questions de l’éducation populaire, de l’éducation artistique ; inventer une économie au service de la culture ; œuvrer à la mondialité culturelle, à la liberté et à la démocratie de l’information et des médias, à la promotion d’un Internet libre, interactif et citoyen, à l’appropriation par le peuple de ces champs ouverts. Ils sont également constitués, souligne le Front de gauche, « du sensible, du symbolique et de l’imaginaire » qu’il nous faut investir pour faire société. C’est donc aux acteurs de leur propre existence qu’est lancée l’invitation du  Bataclan, acteurs culturels et artistes, chercheurs de feux, lanceurs d’espoir, jongleurs d’idées. La création au centre et à la périphérie dans un même mouvement, voilà qui promet une belle bousculade des trois ordres établis, dont le Front de gauche dénonce l’offensive sans précédent. L’ordre de l’argent qui précipite l’art et la culture dans le consumérisme, l’ordre moral dont les valeurs réactionnaires entraînent au repli sur soi et au rejet de l’autre, l’ordre du divertissement, enfin, et son « appareil de domination des esprits » bâti de moins-disant culturel, d’un audimat dictatorial et de publicité omniprésente. Le Front de gauche, lui, rend publiques ses propositions « alternatives et offensives ». Circulons, tout est à revoir.
 Ce soir, au Bataclan, à partir de 19 heures. Inscription indispensable sur bataclan@placeaupeuple2012.fr
 
 
L'envolée de Jean-Luc Mélenchon laisse les commentateurs sans voix. Moi, je ne la trouve pas si surprenante que cela. Reprenons l'analyse à son commencement. Oui, on est bien d'accord : il est nécessaire d'adapter la France aux nouvelles réalités mondiales. Tout citoyen sensé comprend cela. Il n'empêche ! Ce thème de l'adaptation, rabâché depuis des années et repris en chœur dans la campagne électorale, en devient désespérant. Pas un commentaire, pas un discours qui ne répète inlassablement la même injonction : s'adapter, s'adapter, s'adapter. Et cela, sur le ton chagriné d'un prof admonestant des cancres. Trop, c'est trop.  D'accord pour admettre que le temps a passé depuis les Trente Glorieuses et que notre État providence est devenu trop coûteux. Mais il faut savoir jusqu'où ce simple constat peut nous amener. À renoncer à la lutte contre les injustices ? À ne plus protéger les plus faibles ? Là est bien la question. Nous risquons de ne plus avoir de « projet » du tout, et de nous contenter de gérer le présent.  Depuis l'effondrement du messianisme communiste et la chute du mur de Berlin, une pure « activité », moins soucieuse des fins dernières et parfois même indifférente au sens, nous occupe collectivement. Consensus libéral, prévalence de l'argent, thésaurisation précautionneuse et vision du monde désabusée : tel est le nouveau paysage. Quant au reste… Les idées porteuses de desseins collectifs semblent évanouies. Elles suscitent la moquerie des gens « sérieux ». La représentation de l'avenir s'est brouillée, l'immédiateté prévaut (disons, le court terme) et le grand marché triomphe.  Allons ! Les riches n'ont plus beaucoup de raisons d'avoir peur, et les pauvres s'habituent déjà à ne plus rien espérer. C'est peu de dire que le projet d'un monde meilleur a cessé d'être d'actualité. En vérité, l'espérance historique elle-même est souvent présentée comme un concept dépassé. Espérance et volonté : rien ne nous paraît plus étranger à la nouvelle marche de l'Histoire que ces deux anciennes prétentions de l'esprit public. Sans nous l'avouer, nous sommes tout près d'accepter l'idée selon laquelle le monde est principalement gouverné par des fatalités sur lesquelles nous avons peu de prise : marchés financiers, commerce international, réseaux immatériels. Tout se passe comme si des forces incontrôlables venaient limiter nos ambitions et désenchanter nos rêves.  L'heure n'est plus au changement programmé mais aux adaptations consenties. À la place de ce mot, on pourrait employer celui de « capitulation ». Il serait plus juste. Le mérite individuel ou collectif ne s'évalue plus selon la capacité de résistance au réel, mais en fonction d'une plus ou moins grande docilité dans l'accommodement. Accepter le monde tel qu'il est ; apprendre à rengainer son énergie ; donner la préférence aux souplesses modestes et aux sacrifices obéissants : le nouveau catéchisme occidental est sans ambiguïté. Il nous enjoint de faire contre mauvaise fortune bon cœur et d'obéir aux injonctions du monde. Avant-hier, c'est le monde lui-même que nous entendions faire plier. Aujourd'hui, nous sommes encore plus fiers de nos accommodements - preuves notoires de clairvoyance - que nous ne l'étions, naguère, de nos révoltes. Oui, le temps s'est retourné comme un gant. L'époque promeut maintenant cette grise vertu : la reddition en rase campagne.  Nous ne sommes pas loin de croire que l'histoire du monde elle-même n'obéit plus qu'à d'obscurs déterminismes anthropologiques ou marchands, et non point à la « naïve » volonté humaine. Nous sommes à deux doigts de renoncer peureusement - et explicitement - au ressort même du projet politique. Chez nous, la simple et modeste démocratie - cette ambition de collaborer à son propre destin - s'étiole peu à peu, à mesure que les citoyens se découragent.  Dans de telles conditions, seuls les étourdis et les imbéciles peuvent s'étonner du succès de « Mélenchon-qui-dit-non ».
jean-claude guillebaud  Nous sommes à deux doigts de renoncer peureusement - et explicitement - au ressort même du projet politique
http://www.sudouest.fr/2012/04/08/ce-que-revele-melenchon-682355-3609.php
 
François Hollande reste en tête des intentions de vote, à 28,5%, devant Nicolas Sarkozy, stable à 27,5%, mais il perd deux points en quinze jours au profit de Jean-Luc Mélenchon qui, gagnant quatre points à 15%, prend la troisième place, selon un sondage LH2 pour Yahoo! publié dimanche.
photo : Jean-Philippe Ksiazek, AFP
Au second tour, le candidat socialiste l'emporterait avec 54%, malgré un effritement d'un point, face au président sortant (46%).  Au premier tour, derrière MM. Hollande, Sarkozy et Mélenchon, Marine Le Pen obtiendrait 13,5%, en baisse d'un point par rapport au précédent sondage LH2 publié le 18 mars et François Bayrou 12% (-0,5).  Viennent ensuite, très loin derrière, Eva Joly, à 2% (-0,5), Philippe Poutou, Nathalie Artaud et Nicolas Dupont-Aignan, à 0,5% chacun, et Jacques Cheminade (0%).  17% des sondés n'ont pas exprimé d'intention de vote au premier tour et 21% au second.  Sondage réalisé par téléphone les 30 et 31 mars auprès d'un échantillon représentatif de 973 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).
Notice complète consultable auprès de la commission nationale des sondages.
 
Le Front de gauche et le Parti socialiste, les "deux grandes forces à gauche", devront "discuter" de leurs "propositions" respectives et oeuvrer à une "dynamique unitaire", a déclaré mercredi Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
"Dire notre programme est à prendre ou à laisser n'a pas de sens (...). Ce n'est pas sérieux", a souligné aussi Pierre Laurent sur France Inter, faisait référence aux déclarations mardi de Jérôme Cahuzac, le président socialiste de la Commission des finances de l'Assemblée, selon lesquelles le programme de François Hollande sera à prendre ou à laisser pour Jean-Luc Mélenchon dans l'hypothèse où il soutiendrait le candidat socialiste au second tour de la présidentielle. "Il va y avoir deux grandes forces à gauche, le Parti socialiste et le Front de gauche, et nous portons des propositions qui ne sont pas toutes convergentes, c'est le moins que l'on puisse dire. Il faudra discuter", a poursuivi Pierre Laurent. Lors d'un important meeting mardi soir à Lille, Jean-Luc Mélenchon avait lancé sous les applaudissements une boutade à l'adresse du député socialiste: "Jérôme Cahuzac dit: le programme de François Hollande est à prendre ou à laisser. Très bien, on laisse". "Il faut au contraire que chacun se mette dans une dynamique unitaire (...), comme nous le faisons", a souligné le secrétaire du PCF. "Les dirigeants socialistes doivent entendre ce qui est en train de se passer autour du Front de gauche. Il y a une attente énorme dans le pays qui traverse tous les électorats de gauche", a-t-il dit. Quant à la progression de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, Pierre Laurent a parlé de "vague montante autour du Front de Gauche". "Jusqu'où elle ira? Je ne sais pas", a-t-il dit.
 
Il n’y aura pas de grand soir mais ce fut une journée magnifique que ce 18 mars, où les rues de Paris ont vibré pour redonner à toute la France l’oxygène qui lui manquait. Le Front de gauche a créé l’événement. Qui imaginait, il y a quelques semaines encore, une manifestation politique populaire et citoyenne aussi massive et aussi large dans cette campagne électorale conçue, dès l’origine, pour exclure toute parole populaire, tout engagement collectif, toute espérance de transformation sociale ? Du jamais vu ! Toutes celles et tous ceux qui, par le moindre geste, ont contribué à cette réussite ont commencé ensemble à relever le défi que nous nous fixons dans cette présidentielle : permettre au peuple et à ses attentes de changement – pour décliner les paroles du chant « pas de sauveur suprême, ni dieu, ni César, ni tribun, décrétons le salut commun ! » – de s’imposer.
--- La Bastille ouvre un chemin de lutte et d’espoir
Aux cris de « Vite, la 6e République », la Bastille ouvre un chemin de lutte et d’espoir. Notre pays en a un immense besoin. Il souffre trop. Avec cette marche, redevient crédible l’idée que le monde du travail peut reprendre ses affaires en mains. A droite, on avait tout prévu sauf l’insurrection démocratique, sauf ce moment de basculement où des centaines de milliers de Françaises et de Français, de femmes et d’hommes proclament : la politique c’est notre affaire, et payer pour les riches c’est fini. La mobilisation des communistes pour la réussite de cette journée exceptionnelle, joyeuse, combative, fraternelle, a été spectaculaire. C’est le fruit d’un travail militant que je veux saluer ici : le lancement à la Fête de l’Humanité, les 300 000 programmes L’humain d’abord diffusés depuis lors, les centaines d’assemblées citoyennes dans tout le pays, dans nos quartiers et aux portes des entreprises, les milliers de distributions et cette invite constante : « sans préalable d’aucune sorte, mêlez-vous-en ! » En parcourant la place de la Nation avant le départ de la marche, j’ai pu rencontrer et féliciter nombre d’entre vous. Je profite de cette occasion pour le dire à toutes et à tous : ce travail patient, respectueux, inventif qui est le vôtre dans une campagne commune et collective est déterminant. C’est lui qui permet l’entrée en campagne à nos côtés de milliers de femmes et d’hommes engagés dans les combats sociaux, syndicaux, citoyens, associatifs dans le pays, qui n’ont plus le temps d’attendre et peuvent s’engager durablement dans la dynamique que le Front de gauche a fait naître. Cela donne aussi force et courage à ceux que vous avez investi de la responsabilité d’animer cette bataille, à Jean-Luc Mélenchon qui porte avec talent notre ambition commune, à moi-même, à nos candidates et candidats aux législatives que nous voulons voir nombreux en juin entrer à l’Assemblée nationale.
--- Le peuple est de retour, la gauche est de retour
indignéeLa Bastille est le signe que nous avons déjà remporté une première victoire. Le peuple est de retour, la gauche est de retour. Rien n’est acquis. La bataille va être encore rude dans les semaines à venir. Mais mesurons à sa juste valeur l’immense potentiel que nous ouvre le travail accompli. Depuis dimanche, c’est une nouvelle campagne qui démarre. Des milliers de nos concitoyennes, de nos concitoyens impatients de se débarrasser de Nicolas Sarkozy et de sa politique restent habités de doutes sur la portée de la victoire attendue : notre vie changera-t-elle vraiment ? Aujourd’hui, la campagne du Front de gauche modifie cette situation. La victoire peut être synonyme d’espoir. Le potentiel de mobilisation du Front de gauche est ainsi devenu le meilleur atout de la gauche pour gagner et pour, ensuite, réussir. Ne nous laissons pas impressionner. On nous parle de « vote utile » ? Quoi de plus utile que le travail entrepris par le Front de gauche, et le vote pour son candidat ?
Oui, il redevient possible, non seulement d’imaginer que ce sont là les derniers jours de la droite au pouvoir, mais aussi les temps premiers d’une renaissance démocratique et d’une politique de gauche dictée non par le consensus mais par la détermination à combattre la dictature de l’argent. Oui, il redevient possible d’envisager de reprendre la main sur les richesses du pays, sur le pouvoir économique et de le soumettre aux besoins humains et sociaux. Oui, il redevient possible d’envisager à court et moyen terme l’inversion de l’ordre établi. La portée de ce que nous construisons va bien au-delà de l’échéance présidentielle qui en est la première étape décisive. Ce que nous visons, c’est la mise en mouvement de majorités d’idées et d’action, de majorités électorales et populaires, autour d’objectifs de changement clairs, de majorités agissantes décidées à « ne rien lâcher » tant que ces objectifs ne sont pas atteints. Oui, ces majorités d’idées et d’action sont possibles si les forces populaires s’en mêlent. Oui, peut devenir majoritaire, contre les logiques austéritaires, l’exigence d’une relance de l’activité fondée sur l’augmentation des salaires, la revalorisation nette du Smic, des retraites, des pensions. Oui, peut devenir majoritaire la nécessaire reconquête de la retraite à 60 ans pour tous financée par la mise à contribution des revenus du capital et de la spéculation. Oui, peut devenir majoritaire la proposition de nationaliser les grandes banques et de fonder un pôle public bancaire et financier en changeant le rôle de la BCE. Oui, peut devenir majoritaire l’exigence de réinvestissement massif dans les services publics. Oui, peut devenir majoritaire l’idée que travailler, étudier, se loger, se nourrir, se soigner, se cultiver sont des droits fondamentaux qui doivent être garantis à tous en toutes circonstances. Oui, peut devenir majoritaire l’exigence d’une 6e République où la participation citoyenne aux décisions politiques et économiques du pays, de l’entreprise aux institutions, sera constante, où la démocratie réelle et permanente sera la garantie de la transformation sociale. Oui, peut devenir majoritaire le principe de refondation d’une Europe sociale, démocratique et écologique. Ce sont ces majorités d’idées, ces fronts de lutte qui constituent les conditions d’une politique de gauche.
--- Comment mener à bien et réussir cette immense tâche ?
D’abord, en poussant le plus haut possible le vote Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle. Des milliers d’électrices et d’électeurs peuvent en prendre conscience : s‘emparer de ce bulletin de vote est le meilleur moyen de construire une victoire solide et durable sur la droite et l’extrême droite, de rendre cette victoire utile à toutes celles et tous ceux qui ont le plus besoin de changement. Ensuite, en s’engageant maintenant beaucoup plus fortement dans la campagne pour les élections législatives. La victoire présidentielle ne sera rien si elle n’est pas garantie par une majorité parlementaire capable de voter les lois d’un changement véritable, celles qui reprendront dans les actes les rênes du pouvoir aux marchés financiers. Notre campagne des législatives peut dès maintenant donner du sens et plus de force à la campagne présidentielle. Nos candidates et candidats doivent sans attendre faire relais avec la campagne de Jean- Luc Mélenchon pour inscrire sa portée dans la durée. Enfin, en intensifiant partout le travail de rassemblement, d’assemblée citoyenne, de mise en débat et de mise en action qui permettra aux citoyens de porter ensemble les objectifs d’une politique de changement. Jusqu’où porter ces objectifs ? Je le répète, jusqu’à leur mise en œuvre effective. Jusqu’au gouvernement ? nous questionne- t-on. Nous n’en sommes pas là. Nous aurons à en décider, collectivement et souverainement, à l’issue de ces deux campagnes, présidentielle et législatives. Notre objectif est clair : modifier suffisamment la situation pour rendre un vrai changement possible. Pas question d’aller gouverner si la rupture avec les politiques d’austérité n’est pas au rendez-vous. A écouter nos partenaires de gauche, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour y parvenir. Aurons-nous la force et le temps d’imposer de tels changements à gauche d’ici fin juin ? Nous y travaillons et nous aurons à apprécier, ensemble, ce que nous avons pu, ou pas, faire bouger et comment continuer. Le Front de gauche est en mouvement. La route est engagée. Elle est belle. Ensemble, nous sommes la gauche, le cœur battant de la gauche. L’esprit de conquête doit plus que jamais être notre boussole. Je compte sur vous.
Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti communiste français, président du Conseil de campagne du Front de gauche.
N.B. : Reproduction de l'adresse aux communistes, parue dans CommunsiteS numéro 471, supplément à l'Humanité du mercredi 21 mars 2012.
 
  P4060077
 
 
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 voir plus sur Ariane Lumen : www.arianelumenart.odexpo.com
 
 
 
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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 14:20
 
Les Dix Stratégies de Manipulation de Masses
 
    Par Sylvain Timsit
PS : vous pouvez joindre Sylvain Timsit à cette adresse : syti@syti.net
al masque
 
 Photographie Stéphanie Javerzac - Au fil d'Ariane (Lumen) janvier 2012
 
 
Les dix stratégies de manipulation de masses

1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux.

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie du dégradé
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans».

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.  
Voir plus sur l'artiste peintre Philippe Piana sur le lien suivant :
 
 
 
 
 
  Voir plus sur la photographe Stéphanie Javerzac et Ariane Lumen (artiste peintre) sur le lien suivant :
 
 
 
 
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Ariane Lumen expose au Château Masburel du 23 juin au 30 septembre 2012
 
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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 11:33
 
 
Indignès ?
 
Des Nouvelles de la Belgique
 
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 Photographie Daniël Besombes
voir plus sur Daniël Besombes : Daniël Besombes le Chasseur d'Images
 
 
 
Nous avons reçu ce texte de Monsieur Mike Huwart en Belgique. Les problèmes y sont les mêmes, bien sûr, qu'en France et le texte est facilement transposable en France :
 
Il est regrettable que ce texte soit anonyme, et si je le fais suivre, c'est que rien de ce qui y est dit ne me choque.

Beaucoup le pense dans notre génération, mais cette personne, elle, a pris la peine de le consigner par écrit...! Bravo !
Je suis fatiguée. J'ai 70 ans. J'ai travaillé à l’école, réussi ma carrière sans l'aide de mes parents. Fille d’ouvriers, je n'en ai pas honte ! Mais je m'aperçois que tout va de travers de plus en plus chaque jour.
Les semaines de travail étaient longues, sans 35 heures, ni RTT. C'était comme ça ! On ne s'en plaignait pas vraiment.
Je n'ai pas hérité de biens substantiels.
Ma position professionnelle et sociale ne m'a pas été donnée non plus. J'ai travaillé pour ça.
Et au soir de ma vie, je suis fatiguée.

Je suis fatiguée de m'entendre dire que je dois partager ce que j’ai, avec des gens qui n'ont pas mon honnêteté.

Fatiguée de constater qu'en permanence nos gouvernements, de quelque bord qu'ils soient, me prennent de l'argent pour donner à des gens trop paresseux pour travailler.
Bien sûr, je veux bien aider ceux que le sort a brutalement frappés : chômage, maladie grave. Mais ce n'est pas le cas de la majorité des personnes concernées.

Je suis fatiguée de m'entendre rappeler combien la Belgique va mal, par la faute bien sûr de la droite, mais aussi des socialistes (ou apparentés) millionnaires comme nos hommes politique, et ceux qui ne sont plus dans la politique, comme les patrons du Bel 20 ( 8 millions € en 2009), le patron d'Arcelor Mittal (22 milliards €), Vandemoortele. (34.459 millions), D'Ieteren (33.272 millions), Colruyt (31.071 millions) etc...
Fatiguée de recevoir des leçons des mêmes, qui appellent de leurs voix une Belqique ouverte à tous, alors que tant d'entre eux résident à l'étranger pour ne pas payer leurs impôts en Belgique.
Dans 20 ans ou 30 ans, si on continue à les suivre comme on le fait déjà, nous aurons l'économie d'un pays sous développé, la liberté de la presse de la Chine, la violence du Mexique et la même intolérance que l’Iran.

Je suis fatiguée du comportement hégémonique des Syndicats qui ne représentent pas grand monde, mais n'hésitent pas à paralyser tout le pays pour satisfaire des intérêts purement corporatistes, pour beaucoup hors du temps, sans aucun souci du bien de la collectivité.

Je suis fatiguée que notre tolérance vis à vis des autres cultures nous amène à considérer comme normal que l'Arabie Saoudite finance chez nous des mosquées, où l'on prêche la haine de l’Occident, avec les subsides qu'elle tire du pétrole, alors qu'elle proscrit sur son sol la construction d'églises et synagogues.

Je suis fatiguée d'entendre à longueur de temps que je dois diminuer mes émissions de CO2, parce que c'est « bon pour la planète », alors que la Chine inaugure deux à trois centrales thermiques par semaine.

Je suis fatiguée de m'entendre dire que notre tradition d'asile nous oblige à accepter tous les miséreux de la planète et à payer pour eux, même quand ils sont clandestins ou n'ont jamais travaillé ni cotisé un centime chez nous, et je suis encore plus fatiguée de constater que nos personnages politiques, de droite comme de gauche, trouvent apparemment ça très bien puisqu'ils ne font rien pour y remédier quand ils sont au pouvoir, ou approuvent quand ils sont dans l’opposition.

Je suis fatiguée des Belges je crois ! Prétentieux, donneurs de leçons, égoïstes, assez lâches et finalement pas sérieux.

Fatiguée de devoir payer des impôts fonciers largement augmentés, alors qu'on s'est privé pour payer notre maison et maintenant que l’on paye un loyer à l'Etat !
Je suis heureuse d'avoir 70 ans. Je ne verrai pas le Monde que nous préparons consciencieusement par veulerie. Mais je plains sincèrement mes descendants.

Une grand-mère indignée !!...
 
 
 
 
 
..........et un peu de la Grèce.........
 
 
 
par Marie Laure Veilhan
 
 
Pas très brillante la situation du berceau de la civilisation gréco-romaine
- qui est bien supérieure à la judéo-chrétienne
mais très inférieure à la syphilisation élyséenne !

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
La "stratégie du choc" en pratique, cela se rapproche de nous....
 
 
Salut
 
il fallait vraiment que je vous dise ce qui se passait à ce moment-là.
 
A lire la une du Monde, vous ne risquez pas la sur information à propos de la Grèce...
 
Donc, les chefs des 3 partis soutenant le gouvernement non élu de Papadimos (ex Goldman Sachs, ex gouverneur de la Banque Centrale de Grèce...), à savoir: Papandréou (Pasok), Samaras ((Néa Dimokratia, droite), Karatzaferis (Laos, extrême-droite) se sont réunis, pour faire semblant de négocier (on savait depuis le départ qu'ils diraient oui à toutes les exigences de la Troïka.
 
Résultat des courses: (j'en oublie forcément)
 
1) suppression des conventions collectives, tout le monde à la même enseigne, élargissement de la dérégulation, emploi à temps partiel, conditions d'embauche spéciales pour les - de 25 ans (voir + bas)
 
2) baisse de 22% du salaire minimum (le portant à 600 euros bruts; soit env. 480 nets)
 
cela influe sur TOUTES les primes (enfants, mariage, diplômes...) qui s'ajoutent éventuellement au salaire de base et sont calculées à partir du salaire min.
 
3) 10% de baisse en plus pour les - de 25 ans (donc salaire de base à 527 euros bruts pour eux, moins de 400 euros net, à condition bien sûr de travailler à plein temps).
 
4) gel du salaire minimum pour 3 ans (jusqu'en 2015)
 
5) gel des primes à l'ancienneté tant que le chômage ne sera pas à moins de 10% (les calendes grecques, quoi)
 
6) baisse de 2% des cotisations sociales en 2012, et de 13% en 2013
 
7) baisse des grilles des salaires dans la fonction publique (et bien sûr ce n'est pas la première)
 
8) baisse de 15% des retraites complémentaires (pour toutes les retraites complémentaires, quel que soit le montant total perçu par les retraités)
 
9) la question des retraites principales reste ouverte
 
10) baisse de 15% des retraites principales à DEI (équivalent d'EDF), OTE (le téléphone) et dans les banques nationalisées ou semi
 
11) suppression directe de 15.000 postes dans la fonction publique, et de 150.000 (par non reconduction de postes après retraites, etc...) d'ici 2015.
 
les enfants font cours dans des écoles sans chauffage, on attend toujours les livres (mais ça ça paraît franchement anodin comparé à tout le reste), pour faire des examens à l'hôpital, il faut avancer les frais (et être remboursé à 70%, si la caisse de Sécu existe encore à la date du remboursement...)et comme on ne paie pas nos impôts divers (on est imposable à partir de 5.000 euros par an..., + impôt sur la propriété, et bon nombre de Grecs, pauvres par ailleurs, sont propriétaires, etc etc.),... on nous fait une ponction à la source sur nos salaires.
 
Mon dernier salaire (janvier, sans la ponction automatique d'environ 30euros pour impôts, et avant les baisses annoncées aujourd'hui) était de 758 euros. Byzance, quoi.
 
Mon loyer est de 320 euros, le fuel est à 1,06 euros le litre, l'essence à 1.69 (dans le meilleur des cas), le pain à 1.60 le kg, les patates à 0.8, le lait à 1.2 ...
 
Dans les médias, on subit une offensive de propagande incroyable ("c'est dur, mais il faut ça pour se sauver", 'c'est l'occasion de mettre de l'ordre avec tous ces tricheurs" etc...), et ceux, pas nombreux et seulement dans les médias alternatifs, boycottés et censurés systématiquement, qui affirment qu'il faut dire non, refuser ce prêt et tout ce qui va avec, et retourner à la drachme qui nous permettrait enfin de nous remettre debout (parce que tant qu'on est ficelés par la monnaie commune, on ne peut rien faire, sinon être plongés encore un peu plus dans la récession), sont accusés de folie, communisme, enfin bref de tous les maux de l'humanité.
 
le gouvernement NON ELU et placé là au mépris de la constitution, signe un arrêt condamnant la Grèce pour les 50 prochaines années (ce n'est pas une exagération). C'est systématique, organisé, délibéré, et ça fonctionne.
 
Les Allemands, après avoir retiré leur demande de placer un proconsul en Grèce (ça a provoqué un tollé, même chez les Allemands!), insistent pour que soit créé un compte spécial, destiné au service de la dette, et géré... par eux (les créanciers). On ne précise nulle part qu'ils veulent, c'est un fait, que ce compte soit alimenté non seulement par le prêt à venir, mais aussi par les recettes de l'État, si besoin est.
 
Ça a un nom: colonisation.
 
Marie-Laure Veilhan
 
Traductions grec-anglais-français
 


 
Je viens de tomber là-dessus -je me suis abonnée à Mediapart, je ne regrette pas. Vous pouvez faire circuler, c'est du sérieux.
 


 
Marie-Laure Veilhan
 
Traductions grec-anglais-français
 


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 Tableau d'Ariane Lumen, "l'autre nuit des uns", victime d'un acte de vandalisme à Saint Georges de Montclar, et pas, comme on aurait pu le penser, lors de sa dernière exposition à Kaboul en Afghanistan
 
 

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Ariane Lumen voir plus sur le lien  www.arianelumenart.odexpo.com expose au
Château Masburel du 23 juin au 30 septembre 2012
 
 
 
 
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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 14:13
Voeux et Résolutions 2012
 
 
Par Christion Durand, réactions éventuelles : xian.durand@orange.fr
Mes Dix Bonnes Résolutions Sérieuses pour 2012. J’attends les vôtres.
 
1 - Observer scrupuleusement ces bonnes résolutions
2 - Surveiller mon bilan carbone : à pied, en vélo, indice Zéro Co2, transports en commun, beurk quelle promiscuité Indice 10, voiture 100, avion 1000. Ne plus jamais prendre l’avion.
3 - Favoriser le commerce de proximité et les mélocos*, à pied ou en vélo, refuser les sacs plastiques, avoir un cabas.
4 - Produits frais : jamais de surgelés => centrales atomiques. Produits durables ET biodégradables.
5a -Ne voter, s’il le faut, que pour des candidats que vous connaissez personnellement.
5b - Ne voter, s’il le faut, que pour des partis qui commencent immédiatement à démanteler le Nucléaire civil et militaire. Ah ! il n’y en a pas !
6 - Donnez votre télé à des artistes nécessiteux. Mettez-la hors service avant.
7 - Arrêtez immédiatement de fumer. C’est facile, je l’ai fait cent fois…
8 - Cessez immédiatement d’utiliser des « produits de beauté ». Tous toxiques. Même l’Eau de Cologne. Surtout l’Eau de Cologne.
9 - Le secret du bonheur : Rire et Dormir. En bonne compagnie.
10 - La Bonne Compagnie ? – les personnes qui observent scrupuleusement ces bonnes résolutions**.
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  Ariane Lumen par Dorvan Création Photographie oct 2011

* - les mets locaux, produit dans un rayon de 100 kms.
** - je n’en connais aucune…
Etoile a écrit : « Continuer tout simplement à prendre la vie telle qu'elle est, rester simple ,ouverte aux autres et être un peu plus ordonnée sur le plan matériel car je ne le suis pas beaucoup :)Partir en voyage plus souvent et apprendre à être plus positive, voilà mes bonnes résolutions à l'occasion du nouvel an !Pour les voyages en avion ,je vais pas adopter cette résolution, car toute ma vie j'ai rêvé de voyager et cette résolution ne va pas m'aider du tout :) Quant au 9 ième résolution de Christian, je lui dirai Bravo ,tu as tout deviné pour ce qui est secret du bonheur, ça sera ma première résolution ! (sourire) »
   avril-flot-masburel-divers.jpg  
 
 voir plus sur Château Masburel : www.chateau-masburel.com
 
 
Page ouverte par le Collectif Artistique de Saint Georges de Montclar
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 13:28
 
Quelque Chose à Dire ? C'est ici !
 
    Votre contribution pourrait aussi figurer sur cette page. Vous pouvez - nous l'envoyer à l'adresse suivante :
q.liberation.fr 3
Photo par Olivier Costemalle (Libération du 07 nov 2011) les indignées à la Défense.
fumer
Contribution d'Ariane Lumen et Rik Remmery du 19 nov 2011
 
 
 
Samedi 19 Novembre 2011

De la misère en milieu étudiant... par IS

par Christian Durand, samedi 19 novembre 2011, 12:36

... considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier

Publié en 1966 (partie 1)

Le octobre 2002 par Internationale situationniste

 

Rendre la honte plus honteuse en la livrant à la publicité

Nous pouvons affirmer, sans grand risque de nous tromper, que l’étudiant en France est, après le policier et le prêtre, l’être le plus universellement méprisé. Si les raisons pour lesquelles on le méprise sont souvent de fausses raisons qui relèvent de l’idéologie dominante, les raisons pour lesquelles il est effectivement méprisable et méprisé du point de vue de la critique révolutionnaire sont refoulées et inavouées. Les tenants de la fausse contestation savent pourtant les reconnaître, et s’y reconnaître. Ils inversent ce vrai mépris en une admiration complaisante. Ainsi l’impuissante intelligentsia de gauche (des Temps Modernes à l’Express) se pâme devant la prétendue "montée des étudiants", et les organisations bureaucratiques effectivement déclinantes (du parti dit communiste à l’U.N.E.F.) se disputent jalousement son appui "moral et matériel". Nous montrerons les raisons de cet intérêt pour les étudiants, et comment elles participent positivement à la réalité dominante du capitalisme surdéveloppé, et nous emploierons cette brochure à les dénoncer une à une : la désaliénation ne suit pas d’autre chemin que celui de l’aliénation.

Toutes les analyses et études entreprises sur le milieu étudiant ont, jusqu’ici, négligé l’essentiel. Jamais elles ne dépassent le point de vue des spécialisations universitaires (psychologie, sociologie, économie), et demeurent donc : fondamentalement erronées. Toutes, elles commettent ce que Fourier appelait déjà une étourderie méthodique " puisqu’elle porte régulièrement sur les questions primordiales ", en ignorant le point de vue total de la société moderne. Le fétichisme des faits masque la catégorie essentielle, et les détails font oublier la totalité. On dit tout de cette société, sauf ce qu’elle est effectivement : marchande et spectaculaire. Les sociologues Bourderon et Passedieu, dans leur enquête Les Héritiers : les étudiants et la culture restent désarmés devant les quelques vérités partielles qu’ils ont fini par prouver. Et, malgré toute leur volonté bonne, ils retombent dans la morale des professeurs, l’inévitable éthique kantienne d’une démocratisation réelle par une rationalisation réelle du système d’enseignement c’est-à-dire de l’enseignement du système. Tandis que leurs disciples, les Kravetz se croient des milliers à se réveiller, compensant leur amertume petite-bureaucrate par le fatras d’une phraséologie révolutionnaire désuète.

La mise en spectacle de la réification sous le capitalisme moderne impose à chacun un rôle dans la passivité généralisée. L’étudiant n’échappe pas à cette loi. Il est un rôle provisoire, qui le prépare au rôle définitif qu’il assumera, en élément positif et conservateur, dans le fonctionnement du système marchand. Rien d’autre qu’une initiation.

Cette initiation retrouve, magiquement, toutes les caractéristiques de l’initiation mythique. Elle reste totalement coupée de la réalité historique, individuelle et sociale. L’étudiant est un être partagé entre un statut présent et un statut futur nettement tranchés, et dont la limite va être mécaniquement franchie. Sa conscience schizophrénique lui permet de s’isoler dans une " société d’initiation ", méconnaît son avenir et s’enchante de l’unité mystique que lui offre un présent à l’abri de l’histoire. Le ressort du renversement de la vérité officielle, c’est-à-dire économique, est tellement simple à démasquer : la réalité étudiante est dure à regarder en face. Dans une " société d’abondance ", le statut actuel de l’étudiant est l’extrême pauvreté. Originaires à plus de 80 % des couches dont le revenu est supérieur à celui d’un ouvrier, 90% d’entre eux disposent d’un revenu inférieur à celui du plus simple salarié. La misère de l’étudiant reste en deçà de la misère de la société du spectacle, de la nouvelle misère du nouveau prolétariat. En un temps où une partie croissante de la jeunesse s’affranchit de plus en plus des préjugés moraux et de l’autorité familiale pour entrer au plus tôt dans les relations d’exploitation ouverte, l’étudiant se maintient à tous les niveaux dans une " minorité prolongée ", irresponsable et docile. Si sa crise juvénile tardive s’oppose quelque peu à sa famille, il accepte sans mal d’être traité en enfant dans les diverses institutions qui régissent sa vie quotidienne.

La colonisation des divers secteurs de la pratique sociale ne fait que trouver dans le monde étudiant son expression la plus criante. Le transfert sur les étudiants de toute la mauvaise conscience sociale masque la misère et la servitude de tous.

Mais les raisons qui fondent notre mépris pour l’étudiant sont d’un tout autre ordre. Elles ne concernent pas seulement sa misère réelle mais sa complaisance envers toutes les misères, sa propension malsaine à consommer béatement de l’aliénation, dans l’espoir, devant le manque d’intérêt général, d’intéresser à son manque particulier Les exigences du capitalisme moderne font que la majeure partie des étudiants seront tout simplement de petits cadres (c’est-à-dire l’équivalent de ce qu’était au XIX siècle la fonction d’ouvrier qualifié). Devant le caractère misérable, facile à pressentir, de cet avenir plus ou moins proche qui le " dédommagera " de la honteuse misère du présent, l’étudiant préfère se tourner vers son présent et le décorer de prestiges illusoires. La compensation même est trop lamentable pour qu’on s’y attache ; les lendemains ne chanteront pas et baigneront fatalement dans la médiocrité. C’est pourquoi il se réfugie dans un présent irréellement vécu.

Esclave stoïcien, l’étudiant se croit d’autant plus libre que toutes les chaînes de l’autorité le lient. Comme sa nouvelle famille, l’Université, il se prend pour l’être social le plus " autonome " alors qu’il relève directement et conjointement des deux systèmes les plus puissants de l’autorité sociale : la famille et l’Etat. Il est leur enfant rangé et reconnaissant. Suivant la même logique de l’enfant soumis, il participe à toutes les valeurs et mystifications du système, et les concentre en lui. Ce qui était illusions imposées aux employés devient idéologie intériorisée et véhiculée par la masse des futurs petits cadres.

Si la misère sociale ancienne a produit les systèmes de compensation les plus grandioses de l’histoire (les religions), la misère marginale étudiante n’a trouvé de consolation que dans les images les plus éculées de la société dominante la répétition burlesque de tous ses produits aliénés.

L’étudiant français, en sa qualité d’être idéologique arrive trop tard à tout. Toutes les valeurs et illusions qui font la fierté de son monde fermé sont déjà condamnées en tant qu’illusions insoutenables, depuis longtemps ridiculisées par l’histoire.

Récoltant un peu du prestige en miettes de l’Université, L’étudiant est encore content d’être étudiant. Trop tard. L’enseignement mécanique et spécialisé qu’il reçoit est aussi profondément dégradé (par rapport à l’ancien niveau de la culture générale bourgeoise) que son propre niveau intellectuel au moment où il y accède, du seul fait que la réalité qui domine tout cela, le système économique, réclame une fabrication massive d’étudiants incultes et incapables de penser. Que l’Université soit devenue une organisation - institutionnelle - de l’ignorance, que la " haute culture " elle-même se dissolve au rythme de la production en série des professeurs, que tous ces professeurs soient des crétins dont la plupart provoqueraient le chahut de n’importe quel public de lycée - L’étudiant l’ignore ; et il continue d’écouter respectueusement ses maîtres, avec la volonté consciente de perdre tout esprit critique afin de mieux communier dans l’illusion mystique d’être devenu un " étudiant ", quelqu’un qui s’occupe sérieusement à apprendre un savoir sérieux, dans l’espoir qu’on lui confiera les vérités dernières. C’est une ménopause de l’esprit .Tout ce qui se passe aujourd’hui dans les amphithéâtres des écoles et des facultés sera condamné dans la future société révolutionnaire comme bruit, socialement nocif. D’ores et déjà, l’étudiant fait rire.

L’étudiant ne se rend même pas compte que l’histoire altère aussi son dérisoire monde " fermé ". La fameuse " Crise de l’Université ", détail d’une crise plus générale du capitalisme moderne, reste l’objet d’un dialogue de sourds entre différents spécialistes. Elle traduit tout simplement les difficultés d’un ajustement tardif de ce secteur spécial de la production à une transformation d’ensemble de l’appareil productif. Les résidus de la vieille idéologie de l’Université libérale bourgeoise se banalisent au moment où sa base sociale disparaît. L’Université a pu se prendre pour une puissance autonome à l’époque du capitalisme de libre-échange et de son Etat libéral, qui lui laissait une certaine liberté marginale. Elle dépendait, en fait, étroitement des besoins de ce type de société : donner à la minorité privilégiée, qui faisait des études, la culture générale adéquate, avant qu’elle ne rejoigne les rangs de la classe dirigeante dont elle était à peine sortie. D’où le ridicule de ces professeurs nostalgiques, aigris d’avoir perdu leur ancienne fonction de chiens de garde des futurs maîtres pour celle, beaucoup moins noble, de chiens de berger conduisant, suivant les besoins planifiés du système économique, les fournées de " cols blancs " vers leurs usines et bureaux respectifs. Ce sont eux qui opposent leurs archaïsmes à la technocratisation de l’Université, et continuent imperturbablement à débiter les bribes d’une culture dite générale à de futurs spécialistes qui ne sauront qu’en faire.

Plus sérieux, et donc plus dangereux, sont les modernistes de la gauche et ceux de l’U.N.E.F. menés par les " ultras " de la F.G.E.L., qui revendiquent une " réforme de structure de l’Université ", une " réinsertion de l’Université dans la vie sociale et économique ", c’est-à-dire son adaptation aux besoins du capitalisme moderne. De dispensatrices de la " culture générale " à l’usage des classes dirigeantes, les diverses facultés et écoles, encore parées de prestiges anachroniques, sont transformées en usines d’élevage hâtif de petits cadres et de cadres moyens. Loin de contester ce processus historique qui subordonne directement un des derniers secteurs relativement autonome de la vie sociale aux exigences du système marchand, nos progressistes protestent contre les retards et défaillances que subit sa réalisation. Ils sont les tenants de la future Université cybernétisée qui s’annonce déjà çà et là. Le système marchand et ses serviteurs modernes, voila l’ennemi.

Mais il est normal que tout ce débat passe par-dessus la tête de l’étudiant, dans le ciel de ses maîtres et lui échappe totalement : l’ensemble de sa vie, et a fortiori de sa vie, lui échappe.

De par sa situation économique d’extrême pauvreté, l’étudiant est condamné à un certain mode de survie très peu enviable. Mais toujours content de son être, il érige sa triviale misère en " style de vie " original : le misérabilisme et la bohème. Or, la " bohème ", déjà loin d’être une solution originale, n’est jamais authentiquement vécue qu’après une rupture complète et irréversible avec le milieu universitaire. Ses partisans parmi les étudiants (et tous se targuent de l’être un peu) ne font donc que s’accrocher à une version factice et dégradée de ce qui n’est, dans le meilleur des cas, qu’une médiocre solution individuelle. Ils méritent jusqu’au mépris des vieilles dames de la campagne. Ces " originaux " continuent, trente ans après W. Reich, cet excellent éducateur de la jeunesse, à avoir les comportements érotiques-amoureux les plus traditionnels, reproduisant les rapports généraux de la société de classes dans leurs rapports inter-sexuels. L’aptitude de l’étudiant à faire un militant de tout acabit en dit long sur son impuissance.

Dans la marge de liberté individuelle permise par le spectacle totalitaire, et malgré son emploi du temps plus ou moins lâche, l’étudiant ignore encore l’aventure et lui préfère un espace-temps quotidien étriqué, aménagé à son intention par les garde-fous du même spectacle.

Sans y être contraint, il sépare de lui-même travail et loisirs, tout en proclamant un hypocrite mépris pour les " bosseurs " et les " bêtes à concours ". Il entérine toutes les séparations et va ensuite gémir dans divers " cercles " religieux, sportifs, politiques ou syndicaux, sur la non-communication. Il est si bête et si malheureux qu’il va même jusqu’à se confier spontanément et en masse au contrôle parapolicier des psychiatres et psychologues, mis en place à son usage par l’avant-garde de l’oppression moderne, et donc applaudi par ses " représentants " qui voient naturellement dans ces Bureaux d’Aide Psychologique Universitaire (B.A.P.U.) une conquête indispensable et méritée.

Mais la misère réelle de la vie quotidienne étudiante trouve sa compensation immédiate, fantastique, dans son principal opium : la marchandise culturelle. Dans le spectacle culturel, l’étudiant retrouve naturellement sa place de disciple respectueux. Proche du lieu de production sans jamais y accéder - le Sanctuaire lui reste interdit - l’étudiant découvre la " culture moderne " en spectateur admiratif. A une époque où l’art est mort, il reste le principal fidèle des théâtres et des ciné-clubs, et le plus avide consommateur de son cadavre congelé et diffusé sous cellophane dans les supermarchés pour les ménagères de l’abondance. II y participe sans réserve, sans arrière-pensée et sans distance. C’est son élément naturel. Si les " maisons de la culture " n’existaient pas, I’étudiant les aurait inventées. II vérifie parfaitement les analyses les plus banales de la sociologie américaine du marketing : consommation ostentatoire, établissement d’une différenciation publicitaire entre produits identiques dans la nullité (Pérec ou Robbe-Grillet ; Godard ou Lelouch).

Et, dès que les " dieux " qui produisent ou organisent son spectacle culturel s’incarnent sur scène, il est leur principal public, leur fidèle rêvé. Ainsi assiste-t-il en masse à leurs démonstrations les plus obscènes ; qui d’autre que lui peuplerait les salles quand, par exemple, les curés des différentes églises viennent exposer publiquement leurs dialogues sans rivages (semaines de la pensée dite marxiste, réunions d’intellectuels catholiques) ou quand les débris de la littérature viennent constater leur impuissance (cinq mille étudiants à " Que peut la littérature ? ").

Incapable de passions réelles, il fait ses délices des polémiques sans passion entre les vedettes de l’inintelligence , sur de faux problèmes dont la fonction est de masquer les vrais : Althusser - Garaudy - Sartre - Barthes - Picard - Lefebvre - Lévi-Strauss - Halliday - Chatelet - Antoine - Humanisme - Existentialisme - Structuralisme - Scientisme - Nouveau Criticisme - Dialecto-naturalisme Cybernétisme - Planétisme - Métaphilosophisme.

Dans son application, il se croit d’avant-garde parce qu’il a vu le dernier Godard, acheté le dernier livre argumentiste, participé au dernier happening de Lapassade, ce con. Cet ignorant prend pour des nouveautés " révolutionnaires ", garanties par label, les plus pâles ersatz d’anciennes recherches effectivement importantes en leur temps, édulcorées à l’intention du marché. La question est de toujours préserver son standing culturel. L’étudiant est fier d’acheter, comme tout le monde, les rééditions en livre de poche d’une série de textes importants et difficiles que la " culture de masse " répand à une cadence accélérée. Seulement, il ne sait pas lire. Il se contente de les consommer du regard.

Ses lectures préférées restent la presse spécialisée qui orchestre la consommation délirante des gadgets culturels ; docilement, il accepte ses oukases publicitaires et en fait la référence-standard de ses goûts. Il fait encore ses délices de l’Express et de l’Observateur, ou bien il croit que le Monde, dont le style est déjà trop difficile pour lui, est vraiment un journal " objectif " qui reflète l’actualité. Pour approfondir ses connaissances générales, il s’abreuve de Planète, la revue magique qui enlève les rides et les points noirs des vieilles idées. C’est avec de tels guides qu’il croit participer au monde moderne et s’initier à la politique.

Car l’étudiant, plus que partout ailleurs, est content d’être politisé. Seulement, il ignore qu’il y participe à travers le même spectacle. Ainsi se réapproprie-t-il tous les restes en lambeaux ridicules d’une gauche qui fut anéantie voilà plus de quarante ans, par le réformisme " socialiste " et par la contre-révolution stalinienne. Cela, il l’ignore encore, alors que le Pouvoir le sait clairement, et les ouvriers d’une façon confuse. Il participe, avec une fierté débile, aux manifestations les plus dérisoires qui n’attirent que lui. La fausse conscience politique se trouve chez lui à I’état pur, et l’étudiant constitue la base idéale pour les manipulations des bureaucrates fantomatiques des organisations mourantes (du Parti dit Communiste à l’U.N.E.F.). Celles-ci programment totalitairement ses options politiques ; tout écart ou velléité d’ " indépendance " rentre docilement, après une parodie de résistance, dans un ordre qui n’a jamais été un instant mis en question. Quand il croit aller outre, comme ces gens qui se nomment, par une véritable maladie de l’inversion publicitaire, J C.R., alors qu’ils ne sont ni jeunes, ni communistes, ni révolutionnaires, c’est pour se rallier gaiement au mot d’ordre pontifical : Paix au Viet-Nam.

L’étudiant est fier de s’opposer aux " archaïsmes " d’un de Gaulle, mais ne comprend pas qu’il le fait au nom d’erreurs du passé, de crimes refroidis (comme le stalinisme à l’époque de Togliatti - Garaudy - Krouchtchev - Mao) et qu’ainsi sa jeunesse est encore plus archaïque que le pouvoir qui, lui, dispose effectivement de tout ce qu’il faut pour administrer une société moderne.

Mais l’étudiant n’en est pas à un archaïsme près. Il se croit tenu d’avoir des idées générales sur tout, des conceptions cohérentes du monde, qui donnent un sens à son besoin d’agitation et de promiscuité asexuée.

C’est pourquoi, joué par les dernières fébrilités des églises, il se rue sur la vieillerie des vieilleries pour adorer la charogne puante de Dieu et s’attacher aux débris décomposés des religions préhistoriques, qu’il croit dignes de lui et de son temps. On ose à peine le souligner, le milieu étudiant est, avec celui des vieilles femmes de province, le secteur où se maintient la plus forte dose de religion professée, et reste encore la meilleure " terre de missions " (alors que, dans toutes les autres, on a déjà mangé ou chassé les curés), où des prêtres-étudiants continuent à sodomiser, sans se cacher, des milliers d’étudiants dans leurs chiottes spirituelles.

Certes, il existe tout de même, parmi les étudiants, des gens d’un niveau intellectuel suffisant. Ceux-là dominent sans fatigue les misérables contrôles de capacité prévus pour les médiocres, et ils les dominent justement parce qu’ils ont compris le système, parce qu’ils le méprisent et se savent ses ennemis. Ils prennent dans le système des études ce qu’il a de meilleur : les bourses. Profitant des failles du contrôle, que sa logique propre oblige actuellement et ici à garder un petit secteur purement intellectuel, la " recherche ", ils vont tranquillement porter le trouble au plus haut niveau : leur mépris ouvert à l’égard du système va de pair avec la lucidité qui leur permet justement d’être plus forts que les valets du système, et tout d’abord intellectuellement.

Les gens dont nous parlons figurent en fait déjà parmi les théoriciens du mouvement révolutionnaire qui vient, et se flattent d’être aussi connus que lui quand on va commencer à en parler. Ils ne cachent à personne que ce qu’ils prennent si aisément au " système des études " est utilisé pour sa destruction. Car l’étudiant ne peut se révolter contre rien sans se révolter contre ses études, et la nécessité de cette révolte se fait sentir moins naturellement que chez l’ouvrier, qui se révolte spontanément contre sa condition.

Mais l’étudiant est un produit de la société moderne, au même titre que Godard et le Coca-Cola. Son extrême aliénation ne peut être contestée que par la contestation de la société tout entière. En aucune façon cette critique ne peut se faire sur le terrain étudiant : l’étudiant, comme tel, s’arroge une pseudo-valeur, qui lui interdit de prendre conscience de sa dépossession réelle et, de ce fait, il demeure au comble de la fausse conscience. Mais, partout où la société moderne commence à être contestée, il y a révolte de la jeunesse, qui correspond immédiatement à une critique totale du comportement étudiant.

durand
 
La Misère étudiante ! Hunderte nackte Menschen warten am Donnerstag, 5. Juli 2001, auf dem Expo-Gelaende in Hannover im Sportgeschaeft Decathlon. Bei der Aktion des niedersaechsischen Privatsenders Hitradio Antenne und des Sportgeschaeftes konnten alle, die am fruehen Morgen unbekleidet zu Decathlon kamen, sich im Wert von 555 Mark einkleiden. (AP Photo/Soeren Stache) AP
 
 
 
 
 
 
Lundi 13 Novembre 2011
... par la finance ; la preuve par les marchés !

dans Médiapart ce samedi 12/11 (extrait)

"En moins d'une semaine, trois hommes viennent incarner et prêter leur visage aux coups d'Etat des marchés.

  • Mario Draghi : ce banquier, vice-président de la banque d'affaires Goldmann Sachs-Europe qui avait aidé la Grèce à maquiller ses comptes, puis gouverneur de la banque d'Italie, prend la présidence de la Banque centrale européenne.
  • Lucas Papademos : cet ancien dirigeant de la banque centrale grecque (1994-2002), puis ancien vice-président de la BCE durant huit ans (2002-2010), et qui depuis ces deux postes ne pouvait rien ignorer des faux comptes grecs, devient premier ministre grec. Sa condition : un gouvernement d'union nationale qui va de la droite extrême au parti socialiste.
  • Mario Monti : cet économiste de la droite libérale, commissaire européen en charge de la concurrence durant dix ans (1994-2004), et à ce titre acteur déterminé de la dérégulation des marchés européens, nommé mercredi sénateur à vie, doit devenir premier ministre italien. Sa condition : un gouvernement d'union nationale qui devrait aller de la xénophobe et populiste Ligue du Nord au principal parti "
Dimanche 12 Novembre 2011

Pourquoi stéphanie l. ne peint pas ses folies ?

par Christian DURAND (Sète) samedi 12 novembre 2011, 14:44

Quand on lui pose la question, elle lève ses beaux yeux au ciel.

 

Et soupire.

La palette est riche, le dessin excellent, le coup de pinceau joyeux, câlin parfois.

La lumière est excellente. Les marines élégantes. Les aquarelles lumineuses. Les portraits... crachés.

Mais ça manque de folie.

Elle n'a pas encore trouvé son style.

Stéphanie peint pour les propriétaires des grands châteaux bordelais, dont les fantaisies sont bien connues : fric, chasse et adultère. A l'occasion, coupage et mouillage.

Le bordelais produit dix millions de cols et en vend vingt millions.

Dufy lui-même avait peint 800 tableaux dont 2000 sont aux Etats-Unis.

Ca tombe bien, elle peint comme une enfant sage. Qu'elle a toujours été.

Elle l'avoue elle-même : «  il n'y a jamais de fond dans mes tableaux... »

Elle peint des étiquettes de bouteilles et des cartes postales - d'après photographies.

Puis elle en a marre, elle pète un casble et se lance dans la frite et la limonade, en Belgique.

Le restau devait s'appeler L'écume des jours, et présenter ses Marines (le meilleur de son œuvre).

Le décorateur se trompe et livre comme enseigne Légume du jour.

Mais la restauration c'est trop fatiguant.

Elle revient à ses premières amours : l'art décoratif.

Puis elle échoue à Sète - à l'autre bout du Grand Canal qui va à Bordeaux - où elle vend des calendriers d'anniversaires et drague les cyclistes.

L'art est long et le temps passe.

Il y a plein de pubs sur son site et une faute d'orthographe : tecnique.

Le site est verrouillé : on ne peut pas copier les images.

Il manque des diaporamas des œuvres.

Cordialement

Christian

xian.durand@orange.fr

La suite sur http://www.collectifinvisible.info

 

Une petite recherche apporte des renseignements complémentaires :

(C’est nous qui soulignons en gras)

- et une interrogation majeure : c'est quoi un « débridement flegmatique » ?

 

" Pour Stéphanie Lecasble-Vermersch, la maison n'est plus souvent qu'un prétexte à paysages de la vie quotidienne hors de toute présence humaine mais néanmoins habités, ainsi que le révèlent maintes traces d'abandon précipité, de non-rangement. Toute l'originalité de ses aquarelles tient à ce qu'elles s'affranchissent totalement des natures mortes classiques, bien qu'étant minutieusement descriptives. Il y a, dans ces intrusions domestiques, bien plus qu'un art décoratif, au sens premier et quelque peu réducteur du terme. Est-ce la touche d'une vibrante sensibilité contrôlée avec maîtrise ? La visible gourmandise de l'objet ? La mise en page d'un désordre ordonné ? Le chatoiement des couleurs ? Ces esquisses s'inscrivent tout naturellement dans la tradition de la peinture de genre, riche en intérieurs (depuis Vermeer) comme des buffets croulant sous des monceaux de victuailles (chers aux 17e et 18e flamands). Paysage pour paysage, les "extérieurs" de Stéphanie procèdent de la même approche, une sorte de débridement flegmatique. Des paysages bruxellois hauts en couleurs et en originalité, des escarpements rocheux coiffés de pins maritimes, de vieilles maisons aux volets peints, l'œuvre de Stéphanie déborde d'une belle, d'une inaltérable joie de vivre". (L. De M., Ars Libris, 1998)

 

 

"Stephanie Lecasble-Vermersch est née en 1956 en France ou elle poursuit ses études aux Beaux Arts de Paris. Après un passage dans l'illustration publicitaire, elle devient décoratrice d'intérieure et se spécialise notamment dans la fresque murale.

Peintre intimiste aux couleurs vives et chatoyantes, elle sait exploiter tous les pigments de sa palette en les rehaussant d'encre. Par ce procédé, Stephanie devient alors une aquarelliste hors du commun et laisse transparaitre, dans son intérieur, une certaine chaleur humaine suggérant la présence de quelqu’un. Des serres de Lacken aux toits de Bruxelles, l'artiste donne un nouveau regard à la Belgique et réalise de plus en plus de portraits d'enfant pour une clientèle internationale."

Samedi 12 Novembre
Qui
 
 
Qui a oté le soleil de ton visage
Qui a éteint la lumière en toi
Qui a pâlit tes joues roses
Qui a chassé les rêves de ta tête
Qui a cassé ton coeur
Noirci tes yeux
 
Qui t'a fait des promesses
qu'il n'a pas tenues
Qui a étouffé le rire dans ta gorge
Qui t'a fait serrer les poings
Qui a assassiné cet enfant innocent
Qui se lève toujours quand il tombe
Qui a cassé ton dos si droit
cassé ton jouet
Qui t'a cassé les ailes dans ton envol
 
Qui est passé à côté de toi
Qui a trahi ton espoir
Qui était sourd et muet
après avoir entendu crier le coq trois fois
 
C'est qui, celui qui a oublié
que tu avais un avenir
 
C'est celui qui comme moi
ne t'a pas assez aimé
peut'être
 
 
 
Ariane Lumen
artiste peintre, modèle illustratrice à
Saint Georges de Montclar en Dordogne - France
 
Vendredi 11 Novembre 2011
Une contribution de Christian Durand
NON ! la cinquantaine de pauvres bougres morts en Afghanistan ne sont pas morts pour la France
mais pour l'OTAN, le bras armé de l'Impérialisme américain.
morts
 
Les noms gravés sont sur le monument d'un village de 150 habitants au pied de l'Aigoual...
Toute une famille !
 
 
 
Jeudi 10 Novembre

Le tailleur de pierre

par Jean-pierre Mazubert, mardi 12 juillet 2011, 18:36
         

"Il était une fois un tailleur de pierres qui en avait assez de s'épuiser à creuser la montagne sous les rayons du soleil brûlant.

"J'en ai assez de cette vie. Tailler, tailler la pierre, c'est éreintant... et ce soleil, toujours ce soleil! Ah ! Comme j'aimerais être à sa place, je serais là-haut tout puissant, tout chaud en train d'inonder le monde de mes rayons" se dit le tailleur de pierres.

Or, par miracle, son appel fut entendu. Et aussitôt le tailleur se transforma en soleil. Il était heureux de voir son désir réalisé. Mais comme il se régalait à envoyer partout ses rayons, il s'aperçut que ceux-ci étaient arrêtés par les nuages.

"A quoi ça me sert d'être soleil si de simples nuages peuvent stopper mes rayons ! s'exclama-t-il Si les nuages sont plus forts que le soleil, je préfère être nuage"

Alors, il devient nuage. Il survole le monde, court, répand la pluie, mais soudain le vent se lève et disperse ce nuage.

"Ah, le vent arrive à disperser les nuages, c'est donc lui le plus fort, je veux être le vent" décide-t-il.

Alors il devient le vent et il souffle de par le monde. Il fait des tempêtes, des bourrasques, des typhons. Mais tout d'un coup, il s'aperçoit qu'il y a un mur qui lui barre le passage. Un mur très haut et très dur. Une montagne."A quoi ça me sert d'être le vent si une simple montagne peut m'arrêter ? C'est elle qui est la plus forte " dit-il. Alors, il devient la montagne. Et à ce moment, il sent quelque chose qui le tape. Quelque chose de plus fort que lui, qui le creuse de l'intérieur...

C'est un petit tailleur de pierre !

 
  Mercredi 9 Novembre 2011

RINGARD OU HERITIER D'UNE CULTURE MACHISTE ? NOUS SAVONS QUE CECI N'EST PAS LA VRAIE QUESTION

par Victor Khagan, mercredi 9 mars 2011, 00:16

 

Les fleurs du désert sont toutes plus proches de la Lumière..

 

 

outes les femmes belles sont celles que j'ai vues marchant dans la rue avec leurs longs manteaux ou leurs mini jupes, qui sentent bon le propre et sourient quand on les regarde. Sans mesures parfaites, sans talons vertigineux. Les plus belles femmes attendent le bus dans mon quartier ou achètent leur sac dans les discount. Elles se peignent les yeux à leur guise et les lèvres avec du carmin. Les fleurs du désert sont des femmes qui ont le sourire dans les yeux, qui te prennent la main quand tu es triste, qui perdent leurs clés dans les poches de leur manteau, qui dînent d’une pizza avec une bande de copains et qui ne pleurent que devant les intimes; ce sont celles qui se lavent les cheveux avant de les faire sécher dans le vent. Les vraies beautés sont celles qui boivent leur bière sans se priver des chips; ce sont celles qui vont s’asseoir aux bancs des parcs publics avec un sachet de graines de tournesols et caressent avec tendresse les chiens que leur parfum attire. Ce sont les jolies filles qui sortent le dimanche en survêtement sportif ou celles qui sentent la mûre ou la réglisse.

Les belles femmes ne sont pas dans les magazines : elles les feuillettent chez le médecin puis attendent avec amour leur fiancé, dans des robes couleur fraise. Elles rient sans préjugés des sketches de la télé et se tapent tout le match en échange d'un baiser. Les femmes normales respirent la beauté, pas le glamour; elles vous regardent dans les yeux, pas avares de sourires; elles croisent les jambes sans garder le dos raide. Sur leurs photos, pas de retouches mais plein d’amis : on les y voit rire sans pudeur, serrant leurs proches dans leurs bras avec le bonheur qu’apporte la joie des groupes. Les femmes normales sont les beautés authentiques sans gomme ni crayons. Les fleurs du désert sont à vos côtés. Ce sont celle qui vous aime et celle que nous aimons. Il suffit de savoir regarder au-delà d’un beau châssis, au-delà des yeux superbes, plus loin que des jambes bien galbées, plus haut que le décolleté vertigineux : ce sont des charmes éphémères, vestiges d’une saison, ennemis des formes et ennemis de l'âme, vertiges de divas et sanglots de princesses. La vraie beauté est dans les rides du bonheur ...

(Mario Vargas Llosa) Traduction libre de Victor Khagan

Oeil de pavot b
photographie Stéphanie Javerzac, voir aussi : Stephanie Javerzac Photographe
Mardi 08 Novembre 2011
Motivation par Claire Bressy
Réaction en chaîne.... Ce matin nous avons appris à 08 h 20 qu'un artisan venait à la maison à 08 h 30... plans de la matinée changé, agacement de ma part... que j'exprime en bougonnant, bougonnant, bougonnant... dans les oreilles de David qui calme était... Fini de bougonné, je suis calmée et j'en prends mon partie en m'occupant ailleurs. Inconsciente de ce que j'ai provoqué. Artisan arrive. Sourire, content. Je l'accueille. Et David arrive... Misère le voici qui dispute largement le pauvre monsieur qui explique ce n'est pas lui mais son patron... SOurire de l'artisan disparaît... David à son départ se calme...

Et oui... Restons vigilant à tout les instants et souhaitons que cette avalanche s'arrête vite et que le prochain client de ce monsieur soit une vieille dame avec du thé et des muffin's...

Pardonnes moi... Je t'aime...
J'ai besoin d'un élément de motivation, je me sens prête à accepter la maison dans l'état où elle est (rien sur les murs, sur les plafonds et le sol, - place terminé quand même bravo mon chéri - pas de cuisine, pas de wc, pas de salle de bains posée) tellement j'en ais marre de donner mon temps à cet objet... C'est un truc de résilient, même si nous ronchonnons au début, nous finissons par nous adapter à n'importe quelle situation, souvent au désespoir de ceux qui nous accompagnent, un peu plus perfectionniste lol...
Bref je pars dans une heure peindre murs et plafond d'une pièce de 50 m carré, sur 2 m 46 de hauteur...
A combien estimez vous le temps qu'il faudra ?
Le but pour moi c'est d'arriver à faire mieux que vos estimations lol
Voilà comme ça au moins ça va m'amuser...
Je rentre dans la nuit, je veux commencer le sol... je vous dirais...
Bisous bisous ♥♥♥
    Lundi 07 novembre 2011 
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LES INDIGNES
La Défense et le 11 11 11 sont les début de la pression que NOUS allons mettre au gouvernement. Les indignés n'est pas un mouvement spontané, c'est comme cette page, elle grandit doucement chaque jour et avec des personnes de tout milieux...
---Une taxation de quelques points pour les grandes entreprises pour gagner quelques milliards, pour lutter contre la crise.Les grandes entreprises sont taxées à 10%, donc un passage à 11% ou 12% mais "provisoire". Grand foutage de gueule! Les PME sont à 33% et ceci en permanence. ("Si vous ne rentrez pas en bourse vous rester à 33%")----
Merci de partager "NOTRE" page, car les infos viennent de VOUS assez souvent. Venez faire une balade sur la page, il y a des vidéos et infos sympa!
Partagez avec une belle phrase de votre choix ;)
Un grand BRAVO aux personnes qui sont restées dans le froid à la Défense.
ENSEMBLE, NOUS SOMMES LES 99%
indignée
 Dimanche 06 Novembre 2011
Rêver de Vivre Debout , par Eric Batistin, artiste

298699_2381495331076_1061483085_2707260_  L’indigné révolté ne serait-il pas

un révolutionnaire indigne ?

Un livre et des manifestations populaires raisonnées valent-elles en efficacité une tête coupée et tenue sanguinolente au bout d’une fourche ?

 

 

Le confort relatif de nos soirées électrifiées ne pousse pas notre indignation jusqu’à affronter le froid qui vient. Il faut être berger afghan pour oser mettre en péril ses convictions quand la neige arrive.

 

Le confort, la paix, l’amour de nos familles, comment avoir la force de mettre tout cela en péril ? Au risque de se retrouver pas mieux loti qu’un libyen faisant cuire sa maigre pitance sur un feu de décombres. Feu allumé au pied de l’immeuble où son appartement détruit offre aux télévisions internationales la vision indécente de son intimité violée.

L’indignation et le rassemblement pacifistes sont plus confortables qu’une attaque physique et frontale. Et nos chefs le savent.

Ils savent notre fausse colère qui prend fin si vite quand, chaque soir, repus de mauvaise graisse et la digestion lourde, notre esprit s’embrume et plonge doucement vers le renoncement.

 

Chaque soir l’indigné amer s’endort pourtant,

quand le révolutionnaire prend son tour de garde.

Chaque matin après le petit déjeuner l’indigné retourne aux usines, celles qui restent encore debout, quand la révolution cri famine depuis l’aube.

A midi à la cantine l’on discute et fait les comptes des minutes de rentabilité perdues à fumer sa cigarette, quand au front on offre la dernière au blessé de guerre.

Vers seize heures on pense au programme télé de la soirée quand, en pleine bataille un jeune homme a la tête arrachée par un obus qui vient finir sa course dans les bras levés au ciel de sa douce promise.

A dix sept on fait le pied de grue devant l’école communale, pour y voir surgir dans de joyeux cris un ribambelle d’enfants insouciants et heureux de leur nouvelle passion, le dernier jeu vidéo à la mode de destruction massive.

A dix huit le révolutionnaire voit la nuit venir, le ventre vide depuis trois jours maintenant, et se décide enfin à reprendre des forces en mangeant des racines et le cadavre cru d’un chien de salon.

A dix neuf le supermarché ferme ses portes quand l’immeuble de la télévision explose.

A vingt heures monsieur le directeur de TF1 en personne descend dans la rue se plaindre du bruit qui l’empêche de téléphoner à ses actionnaires.

Et là, moi qui vous raconte cette histoire,

je n’attendais que ce moment pour lui foutre mon poing dans la gueule.

Mais il est vrai qu’il y a a longtemps que je dors, et les rêves sont mon quotidien.

Je suis un indigné…

Je ne suis qu’un indigné.

 Voir plus sur Eric Batistin sur le lien suivant : http://www.batistin.com
cruveiller 5
Samedi 05 novembre 2011
 
Dominique Bacarisse - A propos des Indignés
les indignés vont faire basculer la Grèce dans le non! La Grèce devra alors quitter la zone euro à un moment donné. C'est que souhaitaient les spéculateurs qui vont s'en prendre a l'Italie, Espagne et Portugal et nous allons vers la banqueroute générale. Cela veut dire la fin de la zone euro a terme, le repli sur soi et le retour des nationalismes! Non décidément l'avenir est sombre. Ceci n'est pas la faute des indignés car leur révolte est légitime. C'est la conséquence d'une politique irresponsable et globale de gestion des finances européennes qui a privilégié l'intérêt particulier au détriment de l'intérêt général et la conséquence de ce paradigme capitaliste qui veut qu'il y ait de grandes crises structurelles tous les 80 ans que les politiques ne savent résoudre que par le conflit. La banqueroute était annoncée. Elle est à notre porte! Le rêve Européen s'écroule conséquence du désir d'instaurer le néo-libéralisme à tout prix et dont on voit maintenant les conséquences. Elargir de surcroît aux anciens satellites de l'URSS a été une erreur également. On aurait du faire de ces pays une vaste zone zone de strict libre échange. L'Europe aurait du se construire autour des peuples et des nations et non autour de l'argent et de l'économie. D'un projet politique l' Europe est devenu un projet économique livré à l'appétit féroce des spéculateurs et autres banquiers véreux. On voit ce que cela donne. Allez on va manger du pain noir et des rutabagas!
 
voir plus de Dominique Bacarisse: Dominique Bacarisse Dark Writer Ecrivain  (cliquez)
 
Samedi 05 novembre 2011
 
Ariane Lumen - A propos des indignés
Roses et Indignés Votre Avenir a déjà été assassiné C'est dans l'aire du temps je présume mais au cours de ces derniers jours d'automne j'ai peint des roses et des indignés. Des roses sans doute, parce que c'est au goût du jour, et des "Indignés" qui se manifestent un peu partout au monde. On voit bien que tout ne va pas bien, mais cela nous le savions déjà. Et qu'avons - nous fait pour cela ? Et ceux qui s'indignent contre les "Indignés" ? Qu'ont -ils fait pour nous ? Et voici le résultat ! Des émeutes un peu partout, des peuples exploités et terrorisés par leur dirigeants les dictateurs, et nous par nos terroristes économistes qui n'ont que du mépris pour nous qui ne sommes rien d'autre que les dindons de la farce. Les roses sont porteuses d'espoir, mais cela aussi on l'avait déjà vu. Le chacun pour soi règne en maître. Le papier est devenu ordinaire car l'art n'est pas dans celui - ci, mais dans son esprit. La courte vue ne l'emportera jamais et un moulin restera toujours un moulin qui brasse du vent, plus tôt que de l'eau. Indignée je suis, contre les beaux parleurs, ceux qui me disent du mal et des autres, ceux qui me font des promesses qu'ils ne peuvent tenir. Les faux - cul et autres vipères de la pire espèce qui auraient mieux fait de se taire.
 
voir plus sur Ariane Lumen : http://ariane.lumen.over-blog.com  (cliquez)
Samedi 05 Novembre 2011
Daniël Besombes, reporter photographe, une vision particulière d'une cérémonie
Daniel-Besombes 7459 - 1
 
 
 
creysse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 14:31

Dominique Rousseau et Ariane Lumen

 

Ariane Lumen est fondatrice du Collectif Artistique de Saint Georges de Montclar, association déclarée

 

Dominique Rousseau, Maire de la Ville de Bergerac et Conseiller Général a permis à Ariane Lumen, artiste peintre, illustratrice et modèle à Saint Georges de Montclar en Périgord ( Dordogne) d'accrocher ses tableaux dans sa permanence de campange située 38 Grand' Rue à 24100 Bergerac, téléphone 0553739027.

 

Ici Je Suis Chez Moi

 

Le Collectif Artistique de Saint Georges de Montclar et Ariane Lumen partagent les valeurs, et les idées de Dominique Rousseau et sa suppléante Madame Cécile Labarthe, Maire Adjointe de la Ville de Bergerac.

 

 

 

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Ici Je Suis Chez Moi

 

 

 

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Contacter Ariane Lumen: alume@orange.fr

 

voir plus sur Ariane Lumen sur le site: www.arianelumenart.odexpo.com

 

L'illustration musicale sur cette page est de Cloé du Trèfle, musicienne et chanteuse, amie d'Ariane Lumen, et membre du Collectif Artistique de Saint Georges de Montclar. Voir plus: Cloé du Trèfle Musicienne

 

Contacter l'association: collectif-artistique.sgdm@orange.fr

 

 

 

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