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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 11:02

Martial Maury

Artisan en Ecriture

 

Martial Maury

Martial Maury

Notice biographique Martial Maury.

 

Correspondant de presse et animateur de blog pour le quotidien, Sud-Ouest, romancier avec, « Le Secret des Restiac » et «L'héritage des Restiac », père au foyer médiatisé de 3 enfants, Martial Maury a ajouté à ces activités, en décembre 2011 à 45 ans celle de...diabétique type1 (insulino-dépendant) . De cette expérience il a tiré  ce «Petit dictionnaire  impertinent du diabète ». C'est à la fois le récit d'une expérience personnelle et la volonté d'aider d'autres diabétiques en dédramatisant, avec humour cette maladie qui touche 3,5 millions de personnes en France et ne cesse, hélas, de progresser.

Il récidive en 2015 en sortant, toujours aux éditions Grancher «Le Guide du PAF (Père Au Foyer) » un guide pratique inspiré par son expérience de plus de 10 ans en la matière.

Son deuxième roman, « l'Héritage des Restiac » a été réédité en collection « Terre de poche » aux éditions De Borée en septembre 2014.

 

Présentation du Petit dictionnaire  impertinent du diabète.

 

Où tout ce que vous avez voulu savoir sur le diabète sans oser le demander. Martial Maury est devenu diabétique de type 1 (insulino-dépendant) en décembre 2011, à 45 ans. Pour faire face à sa maladie  il a exploré en 90 définitions les principaux aspects du diabète. Du sentiment d'amertume qu'il provoque, aux complications qu'il génère, aux comportements alimentaires qu'il modifie, aux organes et concepts qu'il fait découvrir et assimiler, il entraîne le lecteur dans une balade au pays du diabète. Ou, pour verser dans la métaphore journalistique,  il livre un témoignage "embedded", comme ceux qu'écrivent les journalistes embarqués avec les unités combattants dans une guerre. Si la lutte contre le diabète est un combat quotidien, avec effusions de sang à chaque glycémie,  Martial Maury, la livre avec humour et optimisme car le diabète ne doit pas empêcher de vivre.

 

Du même auteur.

 

Le Secret des Restiac. De Borée 2008.

L'Héritage des Restiac. De Borée 2009.

Retrouvez Martial Maury sur :

http://www.martial-maury.com

ou sur

http://saint-christoly.blogs.sudouest.fr/

Coördonnées :

19 route de Saint Savin

33920 Saint Christoly de Blaye

tél 05 57 42 50 90

 

Informations Martial Maury
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Informations Martial Maury

Informations Martial Maury

Martial Maury participe à la manifestation du 12 avril 2015 à Saint Georges de Montclard (Dordogne) , organisée par le Collectif Artistique de Saint Georges de Montclard, association déclarée.

voir toutes les informations (cliquez svp) ICI

Martial Maury , artisan en Ecriture
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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 09:00

Les hauts de Hurlevent

(Maryse Laroque)

 

Heathcliff, ne creuse pas ma tombe, je viendrai cette nuit.

 

Nous jouions dans la lande à des jeux interdits.

Tu n’étais rien qu’un bohémien.

Je voyais dans ton regard les délices de la passion

Qui libéraient mon noble sang dans tes veines de moins que rien.

 

Heathcliff, ne creuse pas ma tombe, je viendrai cette nuit.

 

J’étais toi, tu étais moi, ne sachant plus qui était l’un,

Ne sachant plus qui était l’une, ne sachant plus qui était l’autre.

Frère de cœur, tu me serras dans tes bras d’adolescent.

Misérable, tu commis l’outrage suprême à la lignée qui me vit naître.

 

Heathcliff, ne creuse pas ma tombe, je viendrai cette nuit.

 

Tu disais que mes yeux étaient plus bleus

Quand nous nous approchions du moulin sur la rivière.

La couleur du pastel les prenait pour modèle

Sans jamais atteindre la pure transparence déposée sur mon visage.

 

Heathcliff, ne creuse pas ma tombe, je viendrai cette nuit.

 

Je te voulais maître de mon domaine, je te voulais puissant !

Pas éduqué par mon milieu, tu n’étais qu’orgueilleux…

Pourquoi partir, pourquoi m’abandonner, me laisser l'épouser ?

Je ne t’avais jamais considéré comme un vulgaire serviteur.

 

Heathcliff, ne creuse pas ma tombe, je viendrai cette nuit.

 

Ta douleur hurle dans le vent comme un ectoplasme qui hante le paysage.

Tes pleurs s’entendent partout dans la forêt stérile.

Tu m’appelles, je viens, je suis à toi pour l’éternité.

Je meurs, souffre ma douleur, embrasse l’herbe qui m’enterre !

 

Heathcliff, ne creuse pas ma tombe, je viendrai cette nuit.

 

Maryse Laroque

Maryse Laroque

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 15:46

 

 

 

Par Isis, du côté de Saint Georges de Monclar

  écrit par Maryse Laroque

 

 

Il était une fois une artiste peintre qui œuvrait à Saint Georges de Monclar. En allant au supermarché, elle se heurta à un photographe qui ne regardait que les images à capturer sur son objectif et ne se préoccupait nullement des chariots remplis de victuailles et de bons vins.

L’artiste était fille de Bacchus et surtout adepte du culte d’Isis, notre Mère Nature. Elle n’avait qu’un seul défaut, elle était effrontée. Elle se plaça devant l’homme et ouvrit son chemisier, laissant apparaitre sa jolie poitrine sur laquelle on ne décelait aucune trace de bronzage. L’homme qui était homme avant d’être photographe vacilla quelques secondes, reprit ses esprits et lui proposa de poser pour lui. Il va sans dire que tout mouvement avait cessé dans le rayon fruits et légumes comme si un volcan avait transformé les clients en statues de pierre suite à une coulée de lave.

 

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 Ariane Lumen  par Dorvan Création Photographie

 

Ils échangèrent leurs coordonnées et se quittèrent avec le même sentiment qu’on ressent après un violent orage. Ce fut lui qui osa le premier appel téléphonique. Il lui proposa une rencontre originale : se retrouver au même plan que l’Olympe, aux portes du vieux château cathare, le lendemain matin dès l’aube, dans le secret des dieux. Ils honoreraient le soleil levant avec des prières rituelles, apprises sur les bancs de l’école des femmes, transmises de bouches à oreilles, de bouches en bouches, de corps encore…

 

A cinq heures du matin, la brume inonde le paysage. Il ne filtre que les lumières des maisons de bergers dans les hameaux. Il n’y a pas beaucoup de bergers en Périgord mais il doit y avoir des gens qui pensent que la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt. La prêtresse d’Isis avait revêtu une longue tunique blanche qui marquait la pureté de ses pensées. Elle offrait au photographe l’énergie indispensable à son inspiration. Désormais, il ne sévirait plus dans les supermarchés mais partout où elle se trouverait de Bergerac à Prague en passant par Amsterdam s’il le fallait.

 

1-P7140592 1tx

  Ariane Lumen par Dorvan Création Photographie

 

Ils avaient la même idée de l’esthétique, indicible, « celle qui dévoile une perspective infinie sur un avenir heureux ». Exaltés par cette découverte qui multipliait leurs idées comme certains ont multiplié les petits pains, ils renouvelèrent l’expérience à différentes heures de la journée. Isis pardonnait à son élève lorsque celle-ci oubliait de mettre en pratique ses connaissances pour improviser sur de nouveaux thèmes qui anéantissaient le sens pratique du photographe et troublaient les autres. Dame Nature n’est pas trop regardante sur la forme pourvu que le fond révèle la transparence des âmes bien nées, et ils étaient bien nés.

 

C’est ainsi que les deux amants érigèrent un temple des beaux-arts en Périgord, celui du collectif artistique. Il fit un peu d’ombre à celui de Bacchus qui poussa ses vignes, ses tonneaux et ses bistrots. La fille n’était pas ingrate, elle fit promettre à Isis de protéger le fruit de sa vigne, goûtez-le, il a de la bouteille 

 

maryse laroque photo 1 yx

 Maryse Laroque

 

 

   Fille de Bacchus 2014 - 5

  Fille de Bacchus par Ariane Lumen, artiste peintre

 

 

contact : collectif-artistique.sgdm@orange.fr

 

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 08:03
Le Printemps de Bergerac débute avec des Elections

 

Le Printemps de Bergerac débute avec des Elections

 

et l'histoire de Bergerac se lit ici :

 

Fantasme en Périgord

 

Mais............Les Poèmes sont Elections

 

 ou.........Erections

 

Votez pour Moi, Ariane Lumen ! La Culture rurale en milieu Urbain !
 
Votez pour Moi, Ariane Lumen ! La Culture rurale en milieu Urbain !
 

Les élections législatives, cela donne des idées ! Je suis maintenant sollicitée de tous les côtes , les candidats, et candidates viennent me voir, j'écoute leurs propos , ce qui veulent réaliser mais eux ils ne m'écoutent pas. Alors comme eux je me sens une vocation , l'obligation , le besoin absolu de vouloir changer les choses , et j'ai décidé de tout faire, comme les autres d'ailleurs, pour améliorer la vie des citoyens , français et françaises (Mais qu'est-ce que cela sonne bien ! Fière de moi !). Et moi, je suis meilleure que les autres ! Ai - je besoin de vous en convaincre ! Mon programme est simple et je tiendrai forcément mes promesses (comme les autres d'ailleurs qui ne les tiennent jamais !) ! Je vous annonce que le printemps sera à l'heure , et que Pâques et Pentecôte ne tomberont pas le même jour !

Il m'a fallu trouver un photographe pour l'affiche géante qui sera placardée partout , et je n'en connais qu'un : Daniel Besombes ! C'est le meilleur, un paparazzi hors du commun , homme d'expérience et photographe des stars et de la faune politique bergeracoise . Il ne refusa pas, et il m'amena sur le port de Bergerac. "Il faut que tu (on se tutoie quand'même ) fasses très sérieuse. Dynamique. Décidée et avec le vieux pont de Bergerac sur l'horizon ".

Les autres se font tous photographier avec comme décor le vieux pont, avec évidement la Dordogne dessous qui affronte ici les rivalités bergeracoises. 

"Cela a son importance " me dit - il. "On y va !!!" 

J'étais sérieuse, car pour avoir des voix il ne faut pas être trop sexy, çà ne plaît pas aux vieux, ni à mes concurrents qui seraient capables de me traiter de ce que je ne suis pas. Je promets donc aussi que la Dordogne continuera à couler paisiblement encore pendant longtemps, et que je ne répondrai pas aux attentes des touristes, des écossais radins , et des hollandais qui boivent une limonade avec 2 pailles, mais aux vôtres ! Des glaces gratuites pour les enfants, un club de foot en première division (je connais quelques arabes pleins de fric au Qatar et cela fera plaisir au Président Fauvel ! - moi je déteste le foot) , stationnement gratuit pour tout le monde. Forcément une baisse des impôts ! Moins de police municipale donc moins de PV !

Votre intérêt, vous l'aurez bien compris , est de voter pour moi, votre vie sera meilleure, et la mienne par extension aussi . Je n'ai aucune ambition personnelle, je me mets à votre service, je suis là pour servir , et j'insiste lourdement car tout cela est pour votre bien , dans votre intérêt . Et ne faîtes pas confiance à tous ceux qui disent les mêmes choses, il n'y a que moi qui puisse vous montrer le chemin. Car je suis sincère et honnête.

J'ai , j'en suis sûre , répondu à toutes vos question et j'ai compris vos attentes, et quand je savourerai ma victoire inévitable (et je lève mon verre ici) , grâce à vous mes chers électeurs, nous entonnerons une marseillaise vibrante..........., la Culture rurale en Milieu Urbain vaincra ! Unis nous vaincrons 
 
 
 
lections canton, cela donne des idées ! Je suis maintenant sollicitée de tous les côtes , les candidats, et candidates viennent me voir, j'écoute leurs propos , ce qui veulent réaliser mais eux ils ne m'écoutent pas. Alors comme eux je me sens une vocation , l'obligation , le besoin absolu de vouloir changer les choses , et j'ai décidé de tout faire, comme les autres d'ailleurs, pour améliorer la vie des citoyens , français et françaises (Mais qu'est-ce que cela sonne bien ! Fière de moi !). Et moi, je suis meilleure que les autres ! Ai - je besoin de vous en convaincre ! Mon programme est simple et je tiendrai forcément mes promesses (comme les autres d'ailleurs qui ne les tiennent jamais !) ! Je vous annonce que le printemps sera à l'heure , et que Pâques et Pentecôte ne tomberont pas le même jour !

Il m'a fallu trouver un photographe pour l'affiche géante qui sera placardée partout , et je n'en connais qu'un : Daniel Besombes ! C'est le meilleur, un paparazzi hors du commun , homme d'expérience et photographe des stars et de la faune politique bergeracoise . Il ne refusa pas, et il m'amena sur le port de Bergerac. "Il faut que tu (on se tutoie quand'même ) fasses très sérieuse. Dynamique. Décidée et avec le vieux pont de Bergerac sur l'horizon ".

Les autres se font tous photographier avec comme décor le vieux pont, avec évidement la Dordogne dessous qui affronte ici les rivalités bergeracoises. 

"Cela a son importance " me dit - il. "On y va !!!" 

J'étais sérieuse, car pour avoir des voix il ne faut pas être trop sexy, çà ne plaît pas aux vieux, ni à mes concurrents qui seraient capables de me traiter de ce que je ne suis pas. Je promets donc aussi que la Dordogne continuera à couler paisiblement encore pendant longtemps, et que je ne répondrai pas aux attentes des touristes, des écossais radins , et des hollandais qui boivent une limonade avec 2 pailles, mais aux vôtres ! Des glaces gratuites pour les enfants, un club de foot en première division (je connais quelques arabes pleins de fric au Qatar et cela fera plaisir au Président Fauvel ! - moi je déteste le foot) , stationnement gratuit pour tout le monde. Forcément une baisse des impôts ! Moins de police municipale donc moins de PV !

Votre intérêt, vous l'aurez bien compris , est de voter pour moi, votre vie sera meilleure, et la mienne par extension aussi . Je n'ai aucune ambition personnelle, je me mets à votre service, je suis là pour servir , et j'insiste lourdement car tout cela est pour votre bien , dans votre intérêt . Et ne faîtes pas confiance à tous ceux qui disent les mêmes choses, il n'y a que moi qui puisse vous montrer le chemin. Car je suis sincère et honnête.

J'ai , j'en suis sûre , répondu à toutes vos question et j'ai compris vos attentes, et quand je savourerai ma victoire inévitable (et je lève mon verre ici) , grâce à vous mes chers électeurs, nous entonnerons une marseillaise vibrante..........., la Culture rurale en Milieu Urbain vaincra ! Unis nous vaincrons 

 

ELECTIONS ????

 

 

Je me pris un jour l'amour des élections. Les citoyens en cas de canicule votaient pour ceux qui les ombrageaient. Le roi soleil était donc de la partie, mais il se cachait la moitié du temps, le plus souvent accaparé par ses affaires. En fait tout dépendait de lui, il dispensait en temps d'élections ses largesses et l'herbe poussait pour lui servir de tapis tandis que les arbres donnaient à certains leurs ombrageuses reconnaissances. Les nuages que le Soleil produisait lui-même dans ses usines "Mers et Océans SA" délimitaient ses territoires qui changeaient tous les jours, tant son besoin de pourfendre la barbarie avec son impérialisme néo-colonial était grand.

 

Le soleil disait nous apporter la civilisation du sourire. Tu parles, y a qu'à regarder les pays du Sud et le désert. Par contre, il marquait les peaux à son image. Des citoyens mettaient même des onguents pour que le soleil en les touchant puisse sentir leur filiation reconnaissante. Le soleil est actuellement presque notre seul capital, il brûle pourtant bien peu de ses surplus pour nous chérir.

 

Il y a bien quelques contestataires, les étoiles de la nuit, mais leur force et leur chaleur n'arrive qu'à percer de petits trous dans le vaste manteau capitaleux que revêt notre Sieur Soleil avant d'aller dormir à l'autre bout du monde. Les étoiles comme utopie n'attirent que quelques marginaux qui ne font pas le poids, comme on dit. Il y a bien aussi un mouvement d'opposition fort et sérieux, qui parfois prend ou partage le pouvoir, mais il est très souvent dans la lune quand il s'agit de s'opposer vraiment aux diktats de sieur Soleil. Ce mouvement arrive bien à soulever comme une marée les usines "Mers et Océans" jusqu'à la grève mais souvent il se retire avec la marée descendante.

 

Par contre la majorité ensoleillée lui laisse le soin de veiller à notre sommeil, tandis que la journée, elle amasse bénéfices et plus-value.

Pour ma part crier aux étoiles toutes les nuits ne m'aurait que fait dormir la journée où les belles passent en rayon de ciel sur nos cornées. La journée tout le monde vote pour l'ombre, cette alliée inconditionnelle de son maître tyrannique qui n'en fait qu'à ses heures.

 

Le problème sembla devenir insoluble et vide. Il fallait inventer le jour et la nuit pour avoir le moindre crédit auprès de la population. Et c'est là que me vint l'idée lumineuse de chercher ailleurs mon bonheur.

Je partis sous terre avec quelques semblables vivre d'autres destinées. De temps à autres las de ne pouvoir arriver à nos fins ou emprisonnés dans nos propres contradictions, nous fîmes trembler la terre et les volcans crachaient le feu de nos désirs à la face du monde.

 

 Il viendra bien un jour où nous réunirons le peuple dans une agora pour qu'il décide sa propre marche à suivre, où il se délivrera de l'aveuglement occasionné par notre tyran, où il respectera la terre, notre vraie richesse. Mais avant de gagner une quelconque élection pour établir une démocratie directe ou réelle ou de renverser le pouvoir établi, il reste encore quelques printemps àlabourer la terre de nos laves rougeoyantes et à faire pousser de beaux vergers pour en croquer les fruits.

 

Benoist Magnat (contact : benoist.magnat@wanadoo.fr )

 

Et après  ? Que croyez - vous ? Après les élections tout cela continue comme si rien n'avait changé ? Mais bien sûr que non !!!

   Contact : collectif-artistique.sgdm@orange.fr

 

photo Dorvan Création Photographie

photo Dorvan Création Photographie

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 13:40

 

Sexes et le Feu
P6170042
Tableau Sexes par Ariane Lumen
 
 
 

Sexes

un ciel lourd de pluie, gris,
l'ombre sur sa joue, rosissante,
ses doigts bougent, blancs,
les mots hésitent, transparents.
Le gris de son regard,
le rose de son sourire,
le blanc de sa peau,
la transparence de l'âme.
je tends ma main sans l'atteindre,
je tends mon esprit sans parler,
je tends mon cœur sans oser,
je tends mon corps sans toucher.
Un jour encore pour déclarer,
la transparence de mon désir,
qui me rend blanche,
me donne envie de cueillir,
la fleur rose qui nait,
au milieu du gris de mon âme,
et ne saurait être encore....
pour le moment simplement,
que désir,

Sexes

 

par Pimprenelle Noëlle Pernelle (juillet 2012)



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Ariane Lumen, photo Henk Schoen, Masburel 2012
 
 482961 10150184798894943 1482834175 n
Ariane Lumen - Danse du Feu - Masburel 2012 - photo par Henk Schoen
 contact : alume@orange.fr
La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédée que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou des ses ayants droits cause est illicite et constitue une contrefaçon sactionnée par les article 425 et suivants du Code Pénal.

commentaires

 Christian Il y a 1 an


... mais ne vas pas immoler par le feu une de ces jeunes vierges innocentes quoique chapardeuses pour jeter un sort sur le Père Peyrackett !

 Christian Il y a 1 an


Excellente musique, comme d'hab !

 patcool Il y a 1 an


blog hyper sympa..........


patrice


croisierenaturisme.centerblog.net

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 06:55
 
C'est Juste
 
P9130064 ret juste
 
 
 C'est Juste
 
 
C'est juste le vent
qui caresse tes cheveux
 
C'est juste un rayon de soleil
 
C'est juste un flocon de neige
qui fond dans la main
 
C'est juste ton nom
Qui m'habite
 
Ariane Lumen
 
 
 
 
 
 
 
contact : alume@orange.fr
 
photographie : Dorvan Création Photographie
 
 
 
La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédée que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou des ses ayants droits cause est illicite et constitue une contrefaçon sactionnée par les article 425 et suivants du Code Pénal.
 
 
 
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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 06:38
 
Le Gang des Petites Voleuses de Grosses Fraises
 
 histoire vraie
 
fraise
 
 
 
   

Le Gang des Petites  Voleuses de Grosses Fraises.

Par Ariane Lumen. Saint Georges de Montclard.

Ndlr : pour préserver l’anonymat, les noms de personnes et de lieux ont été modifiés

Extérieur jour. Après-midi d’un faune. Rase campagne. Ambiance Lolita.

Manquant de vin rouge pour le repas de midi, j’envoie ma grande fillette  de 9 ans à l'épicerie locale pour y acheter une bouteille de vin rouge à 11% volumétriques.  Le détail a son importance. Soit 150 cl d’un excellent vin de la Communauté Européenne, dont l'abus nuit si gravement à la santé. Le vin, pas l’Europe.

Je lui confiais 3 € pour l’achat d’une bouteille de cet affreux picrate qui coûte 2,50 €. Les 50 centimes restants devaient  servir à l'achat de quelques bonbons pour elle et sa petite sœur de 7 ans, un stimulant matériel sans lequel les deux petites garces n’y seraient jamais allées.

En agissant de la sorte, je voulais complaire à mon compagnon de beuverie habituel -  le compagnon, pas la beuverie… connu pour son alcoolisme notoire et dont le  fournisseur régulier ne vient que le soir, quand les gosses sont endormies. Je comptais ainsi soutenir le monde viti-vinicole dont on connait les difficultés, ainsi que  le commerce local dont on ne saurait nier ni la nécessité ni les bonnes intentions.

La vente d'alcool aux mineurs de 18 ans est formellement prohibée par la loi, la susdite loi étant par ailleurs réglementairement affichée dans la susdite épicerie. Au courant de tout cela, bien sûr, je me dis qu'il y a la loi et l'esprit de la loi. Puis le penchant éventuel de mes filles pour le vin rouge de qualité douteuse n'étant pas vraiment avéré, je les fais accompagner par la grande fille de la voisine, 10 ans révolus, qui doit  y acheter une barquette de fraises à 2,50 euros.

L'épicerie et son étalage de fruits et légumes où trônent les délicieuses et fameuses barquettes de fraises, sont une véritable invitation au banditisme de haut vol. Pendant que les deux grandes entrent dans le magasin pour y faire leurs  emplettes, la malheureuse petite reste dehors. L’occasion, l’herbe tendre et quelque diable aussi la tentant, elle picore discrètement une petite fraise pour la goûter.  Probablement, dans le but de tester la redoutable qualité des fraises dont nous savons tous qu'elles sont bourrées de pesticides. Mais ce faisant, elle se hisse, à son corps défendant, au rang des pires truands et brigands du pays.

Bref, ma fille se prend pour une consommatrice avertie ou pour une militante des Brigades Fruits Rouges. Elle goûte une fraise, le fruit interdit, ce qui est parfaitement autorisé par la législation et toléré même dans le Grand Commerce. Elle m'a déjà vu le faire dans les supermarchés où son père goûte toujours le vin avant de l'acheter,  sauf quand il est mauvais. C’est d’ailleurs comme ça qu’il sait que le vin est mauvais.

Mais L'épicière chafouineuse se rend compte de l’épouvantable forfait. Elle jaillit sur la place et réprimande fortement ma fille de sept ans en la traitant de voleuse, ce qui met la pitchounnette en pleurs à cause d'une éventuelle grosse punition à la maison. Et voilà que ces trois fillettes innocentes comme l’agneau qui vient de naître se font toutes les trois  traiter de voleuses, l’insulte suprême.

Elles reviennent en pleurs   à la maison avec une barquette de fraises entamée, pour la voisine, et ma grande fille sans la bouteille de vin.  Et il ne lui reste que 50 cents, car l'épicière margouline est partie du principe que qui vole une fraise vole une barquette. La démesure, en somme : qui vole un œuf vole un bœuf...
Et qui vole un bœuf est très fort.

Cela méritait mon déplacement à l'épicerie accompagné par ma voisine. Du coup L'épicière fielleuse me félicite de mon sérieux en matière d éducation des enfants.  Et rétorque qu'elle a -  dans une autre vie sans doute - élevé des enfants de la DASS, en l' occurrence des enfants qui souvent avaient des parents alcooliques, et qu'elle s'y connaissait, en enfants sans doute… Et en parents alcooliques.

Je reste  ahurie devant autant de compétences. Et je me rends compte à quelle point je suis nulle en éducation...

Il reste quoi de cette histoire ?-  une fille de sept ans carrément traumatisée pour ne pas avoir résisté à la tentation de goûter un fruit défendu, quoique autorisé par la loi, de s’être faite traiter de voleuse ainsi que ses sœurs et sa copine par une adulte qui se dit expérimentée. D'être coupable d'un acte de grand banditisme, la grivèlerie !**

Mais faisons confiance à notre commerçante, cet enfant une fois plus grande se méfiera comme de la peste des autres commerçants même les moins rigides ! C'est ainsi que jeunesse se passe. Comme un paquet de clopes.

 
Histoire revue et corrigée par Christian Durand, Sète, Mai 2012
 
 
La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédée que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou des ses ayants droits cause est illicite et constitue une contrefaçon sactionnée par les article 425 et suivants du Code Pénal.
 
 fraise
 
 
 
 
Bravo !
Quelle famille !

Qui vole une fraise
Chagrine Sainte Thérèse
Celle qui pleure quand.

Enfant prometteur, comme sa mère...
qui ramène souvent sa fraise
et souffle sur les braises quand elle.

Félicite-la de ma part et offre-lui un œuf Kinder !
Rappelle-lui : 5 fruits et légumes par jour.
Lis-lui ce soir La Ronde de la Grenade...


Christian
Voleur de poules

 
 
qui texte
 
 
 P9020025 aff blanc
 
 
 
 
 
 
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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 15:43
 
 
La fenêtre se ferme
 
 par Ariane Lumen, oct. 2012
 
L'endroit est joli, le calme y est surprenant. Les lierres grimpent le long de la façade d'une grande maison austère en évitant les fenêtres, pas toujours ouvertes. Les arbres dans le parc sont magnifiques, majestueux, leurs feuilles murmurent doucement un chant secret au gré du vent, ce souffle chaud qui vient du sud. Dans l'étang où s'épanouissent les nénuphars, quelques cygnes à l'allure impériale et fière se laissent glisser sur l'eau. A leur passage les grenouilles sautent à l'eau, peureuses elles sont les seules à troubler le calme de ce lieu; Il y a des bancs au bord de l'étang et on vient s'y reposer, méditer ou seulement regarder quelque chose dans le vide, vers un horizon qui déjà s'est éloigné.
 
P7150044
 
 
 
L'homme assis sur un de ces bancs est mal rasé , un peu de bave se dessine dans les coins de sa bouche et avec ses deux mains il serre une canne qu'il agite un peu de temps à temps, montrant des choses que l'on ne saurait voir, ni soupçonner . Remuant un peu de terre parfois et cherchant on ne sait quel trésor qu'il avait enterré ici dans une autre vie. Mais l'avait – il bien enterré ici ?
 
 
 
Le gazon a jauni sous ce soleil torride et les pas des ombres qui passent ici, l'exposition plein sud de celui-ci n'a pas arrangé les choses. Les taupes ont chaud aussi . Rien ne trouble ce calme ici si ce n'est que la voix féminine au rez de chaussée de la vieille bâtisse, là où une grande fenêtre donne sur une salle. Quelques personnes, presque toujours des femmes un peu tremblantes, toutes possèdent une canne, je crois, écoutent attentivement la lecture à haute voix du journal de la femme que je crois savoir encore jeune. Elle relate les nouvelles de la veille : un accident par ci, un assassinat par là, une incendie d'une grange à foin, le fait d'un incendiare sans doute , et surtout elle insiste sur la météo qui est la même que hier et d'avant hier et qui le sera encore demain. Le temps n'a plus de prise sur ces vieilles résidentes. Puis la lectrice passe à la rubrique nécrologique du journal. L'attention avec laquelle ces personnes boivent les paroles devient palpable.......souvent elles se souviennent d'un nom, d'un cousin ou lointain ami dont on n'avait plus de nouvelles depuis des lustres. mais elles sont devenues incapables de mettre un visage ou un nom sur les vieux amants qu'ils étaient. Depuis la fenêtre on perçoit quelques soupirs de tristesse, je crois que quelques larmes coulent le long de ces visages ridés, où le temps a laissé ses traces.
 
 
 
P8020005L'homme assis sur le banc n'en a rien à faire, l'œil rivé sur l'horizon, fenêtre sur un futur qui n'en est plus. Il s'accroche au bastringage, la brume dans la tête. Il me raconte qu'en son temps il collectionnait les feuilles mortes, celles qui tombent des arbres, celles qui vous rendent apathique rien qu'à les voir tomber, et qu'il les portaient, quand il y en avait trop, chez un banquier quelque part en Suisse. Il en a encore des milliers dans son armoire. Et avec un hochement de tête il désigne avec un peu de mépris de « que veux-tu que cela me fasse » une fenêtre ouverte dans le bâtiment vieillissant derrière lui. Il y en a encore des milliers dans les tiroirs de la vieille armoire dans ce modeste réduit où il passe, quand il ne fait pas beau le plus clair de son temps à regarder la télévision tout en surveillant ce fabuleux capital.
 
 
 
 
Soudainement un avion à réaction vient déchirer le ciel azur dans un vacarme infernal laissant derrière lui des traits blancs. Les merles ont peur. L'homme en déduit tout simplement que l'avion n'est pas d'ici , les traces blanches ne servent qu'à retrouver le chemin du retour. Il le sait car avant, quand il prenait l'avion pour aller en Suisse il voyait depuis le hublot cette fumée blanche. C'était à la fois sécurisant et pas idiot du tout, si bien que les avioneurs ont vite compris l'intérêt de cette méthode à toujours retrouver le chemin du retour.
 
 
 
Puis il devient bavard, il semble être en pleine forme, bien mieux qu'avant. Il me dit qu'ici il a tout à portée de main, même un hypermarché qui porte le nom d'un type qu'il a connu autrefois. A l'école ! Un gars incapable d'écrire deux mots de suite sans quatre fautes d'orthographe. Même quand il écrivait son propre nom il y avait des fautes d'orthographe, et de ces gens – là , ceux qui ne savent pas écrire , et encore moins leur nom correctement , il faut absolument s'en méfier. Ils sont toujours malhonnêtes !
 
 
 
Il me propose de venir boire un apéritif là – haut...... y aller prends du temps, et pendant ce temps - là il me parle d'un lointain passé, le vague souvenir des amours fanées , de l'amour oui ! Mais avec qui déjà ? Il y a une gare tout près d'ici, c'est bien pratique, ici on est bien désservi, il pense avoir une carte vermeil quelque part, mais ne sait plus où elle est. On la lui a sans doute volée, ce salaud de l'hypermarché à coup sûr.
 
 
 
Il faut fermer la porte, car avec la fenêtre cela fait courant d'air, puis il y a des voleurs partout, ils entrent toujours par la porte, jamais par les fenêtres, d'ailleurs il est sur l'étage ici et seules les lierres osent escalader la façade. Moi je préfèrerais boire un café, mais pas trop sucré. Je le complimente avec son armoire, posée dans un coin, grandiose et dans laquelle se trouvent les milliers de feuilles mortes qui n'iront jamais chez le banquier en Suisse. Peut-on faire confiance aux banquiers ?
 
 
 
Les plantes s'épanouissent ici, bien plus qu'avant chez nous devant la fenêtre. Il a toujours eu la main verte et aujourd'hui l'exposition plein sud de celle – ci les avantage, les aide à croître ! Mais il faut les arroser tout le temps ! C'est fabuleux d'habiter ici et moi je pense qu'il est heureux.
 
 
 
Son regard est devenu vaseux, et il regarde à nouveau vers l'horizon comme si c'était une fenêtre par où s'échapper, vers un paradis, vers un lit plein d'avenir avec une femme dedans, vers des amours éphémères qui ne reviendront jamais, qui ne viennent jamais. Il se met à pleurer maintenant. Ne devrait-il pas être heureux de me voir lui rendre visite ? Et ne m'avait – il pas dit vouloir encore une fois parler avec moi ? Ne m'avait – il pas dit qu'il n'était plus fâché avec moi ? Qu'il avait tout oublié, pardonné, et que tout allait pour le mieux ? Que nous avions bien quelque chose en commun.....?
 
 
 
Et pensait – il vraiment qu'il avait tout oublié ? Impossible.
 
 
 
 
 
 
Ici j'étais chez moi, j'étais ici , l' enfant de la maison. J'y étais vraiment chez moi. Mais cela me semble déjà si loin.......mais je me sentais vraiment chez moi ici.......
 
 
 
La fenêtre se ferme !
 
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 Ariane Lumen, artiste peintre, modèle, illustratrice à Saint Georges de Monclar (Dordogne - France)
 
Contact : alume@orange.fr
 
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La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédée que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou des ses ayants droits cause est illicite et constitue une contrefaçon sactionnée par les article 425 et suivants du Code Pénal 
 
 
 
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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 08:31

 

 

Gisèle GALL

Lettres inédites

   du Monde sans paroles

 

 

Editions Le Serpolet

 

 

  scan couverture

 

   

 

                

ettre de démission du Printemps scan couverture 4-copie-1 

LETTRES INEDITES DU MONDE SANS PAROLES

Sommaire

Lettre de l’Auteur à ses Lecteurs

Lettre de démission du Printemps … à Dame Nature

Lettre de rupture du Jour … à son épouse la Nuit

Lettre de demande d’autorisation de passage du Nuage … au Roi Soleil

Lettre de demande d’embauche des Heures … au Ministère du Temps libre

Lettre de demande de permis de construire d’un Oiseau … au Maire de la forêt

Lettre de remerciement d’une Feuille morte … au Vent qui la transporte

Lettre d’avertissement d’une Fleur des champs … au Béton des villes

Lettre d’information du Lieutenant Rosier … aux Epines de son régiment

Lettre ouverte d’un Grain … aux autres Grains de la Création

Lettre de reproche d’un Chien … à son Maître

Lettre d’insulte de Maître Corbeau … à Maître Renard

Lettre d’adieu d’un Epouvantail … aux Oiseaux en tous genres

Lettre de dénonciation d’un Outil jaloux … aux autres Outils

Lettre de demande d’aide d’une paire de Gants … à une paire de Ciseaux

Lettre de condoléances du Rideau de scène … à une Pièce sans succès

Lettre d’amour d’un Stylo plume … à une Mine de plomb

Lettre d’aveu d’un Trou normand … aux autres Trous toutes catégories

Lettre de demande de recherche de la famille Sens … au Corps Humain

Lettre d’invitation d’un grand Chef … aux Etoiles de la Renommée

Lettre d’excuse d’une Coupe … aux Lèvres qui se tendent

Lettre d’avertissement du Pouce … aux autres Doigts de la Main

Lettre d’information d’un Bon à Rien … à son homologue Mauvais en Tout

Lettre de réclamation de Monsieur Larousse … au Chef d’Etablissement

Lettre décret de Monsieur le Maire des Mots … à ses Concitoyens

Lettre de sagesse de l’Etoile du Nord … à la nouvelle Star

Lettre de réclamation de Saint Glinglin et du Diable Vauvert … à Dieu

Lettre de réconciliation des Gens d’Ici … aux Gens d’Ailleurs

Lettre d’information des Anciens jeunes … aux Futurs vieux

Lettre d’amour de la Lumière … à Celui qui la cherche

                                

LETTRE D’ADIEU D’UN EPOUVANTAIL …

                                                                 AUX OISEAUX EN TOUS GENRES

 

 

 

Chers oiseaux,

 

 

         Dans ma famille, « Epouvantails de père en fils ! » telle était notre devise…

Mon grand-père était épouvantail à moineaux dans les cerisiers, mon père épouvantail à étourneaux dans les champs de blé, mais moi, avec la fougue de la jeunesse, je me sentais de taille à devenir épouvantail à oiseaux en tous genres… dans les champs de l’Humanité.

         J’ai donc débuté ma carrière en faisant peur aux drôles d’oiseaux qui fréquentaient les lieux mal famés, ce qui ne les empêchait pas de braquer des banques, de vendre de la drogue, ou de commettre des actes de vandalisme. Ni mes avertissements, ni mes menaces, ni même ma matraque d’épouvantail de drôles-de-moineaux n’y faisaient.

         Alors, j’ai été nommé traqueur d’oiseaux de mauvaise augure, vous savez, ceux qui, dans l’Antiquité, prédisaient les défaites … J’ai donc traqué les Pessimistes à la petite semaine, les Embobineurs de tous poils, les Charlatans invétérés, les Saboteurs de moral, et les Dénigreurs patentés. Mais ce n’était pas suffisant ! Rôdaient dans l’ombre  des oiseaux de nuit, prêts à fondre sur leur proie : Racistes munis d’avis d’expulsion, Haineux toujours prêts au génocide des différences, Violents exacerbés toujours enclin aux guerres et qu’animent convoitise et désir de supériorité … Seule, la colombe était devenue mon amie.

         Ah ! Comme il était loin le temps de l’oiseau bleu de mes rêves, de l’oiseau du paradis ! Alors, devant l’impuissance de mon combat solitaire, je fis appel à la solidarité de tous les épouvantails de la terre  pour former une chaîne d’union contre cette inhumaine Humanité.

         C’est ainsi que j’ai terminé ma carrière d’épouvantail dans les rues, où j’ai côtoyé le peuple féminin des pies et perruches dont les langues acidifient même les propos les plus sucrés… ainsi que les oiseaux à peine tombés du nid et qui pensent déjà tout connaître, et même les oiseaux en cage, qui croient que leur cage dorée s’appelle Liberté !

         Récemment, pour le Printemps des Poètes, j’ai rencontré des oiseaux rares, qui, eux, accrochent leurs mots sur des arbres à poèmes pour les offrir à tous. J’ai su alors que ma carrière prenait fin et je me suis reconverti.

C’est ainsi que je suis embarqué sur le bateau-mouche baptisé « Ecriture »… Depuis, je  suis heureux et je vais même bientôt  m’initier à l’haltérophilie… dans la catégorie poids-plume, bien entendu !

 

         Adieu donc à vous tous,

 

                                                                  Signé : Epouvantail

 

 

 Gisèle Gall est artiste peintre et poète à Bergerac

Membre de la Société des Poètes Français

n° Siret : 523 917 243 00017

 

contact ; gaia2437@free.fr

site web : http://www.artquid.com/gall

 

Gisèle Gall est parrainée par Ariane Lumen, artiste peintre, modèle et illustratrice à Saint Georges de Montclard et  fondatrice du Collectif Artistique de Saint Georges de Montclar, association déclarée.

 

 

 

Contact : Cliquez ici

 

 

 

 

 

 

               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                     

 

                                             

  

 

 

 

 

 

 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 14:10
 
Un Meurtre reste un Meurtre........
même s'il fait beau depuis....
 
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 Mystical Forest, acryl sur toile 100 x 80 Ariane Lumen
 
Un meurtre reste un Meurtre...
 
 
 
Un énorme grondement venait soudainement troubler la tranquillité de la place principale de ce village. Les vieux et les jamais vieilles aimaient à se réunir ici à la fraîche, sous les platanes. Ils levaient alors un peu la tête, mais nulle trace d'un orage décorait le ciel. Puis le silence était revenu. Les conversations mises en veille un court instant sur les aléas du temps qu'il faisait reprenaient , la sècheresse qui durait maintenant depuis des semaines, des mois, et la menace du manque d'eau , une récolte compromise et que sans doute le prochain hiver s'annoncerait dur. Ils interrompaient encore une fois les débats en voyant arriver un groupe de jeunes filles en rang par deux , un peu pleureuses sous les platanes de la place. Un léger souffle du vent fripon soulevait un peu les jupons , allumait le regard des vieux, et provoquaient des remarques presque haineuses des jamais vieilles, qui de leur temps ne se seraient pas permises de se promener presque toute nue......... Y ajoutant dans la foulée la mémoire de feu leurs pauvres pères , dont le bon Dieu là – haut possédait forcément leurs âmes. Ils reposaient tous au cimetière juste à côté de l'église. Quelques -uns avaient leur nom gravés sur le monument aux morts........ces héros, fils de famille, morts pour la patrie dans parfois des guerres lointaines , mais on n'en parlait guère.
 
 
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 ariane lumen
 
 
Étrange.....un cri strident venant de derrière la colline boisée faisait froncer les sourcils , et tous levaient encore un peu la tête . Un cri de détresse , comme un signal que l'on reconnaissait à son pouvoir à inquiéter les gens , faisant battre les cœurs fragilisés des jamais vieilles qui peut être n'en avaient pas encore vu d'autres. Un vieil homme avec sur sa tête une casquette de marin , un moustachu aux yeux clairs se mit à parler avec une voix tremblante. Il disait savoir qui criait là – haut, à l'orée du bois. Il y rôderait une fée, comme une princesse, dans une magnifique robe blanche, celle que l'on ne met que les dimanches pour aller à la messe ou aller danser une fois la nuit venue. Elle était toujours accompagnée par un joyeux vol d'oiseaux qui lui servait de chorale quand elle se mettait à chanter. Et quand elle chantait tout le monde se taisait, on écoutait. Elle marchait comme une gazelle dans des champs de blé aussi blonds que ses longs cheveux flottant aux gré des vents , comme ces drapeaux qui ornent les bateaux qui passent au large pas très loin d'ici .
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Mais il y avait aussi un chevalier, venu d'on ne sait où. Beau, fort, grand et mince, il montait un cheval blanc, un cheval avec des ailes. C'était sûrement un prince avec dans sa bouche des dents en or et quand on l'entendait rire le ciel s'éclaircissait . Les nuages devenaient alors des temples avec des arcs en argent, le ciel bleu azur , son royaume. Il chassait les orages qu'il savait faire fuir et il savait construire un arc en ciel . Avec les éclats de ses dents forts comme des rayons brûlants il était capable de fendre les roches de granit , tout comme le soleil qui lui aussi peut tuer. Il pouvait faire pleuvoir et remplissait ainsi les lacs et les rivières Les oiseaux se taisaient alors, tant il en imposait.
 
 
 
Et quand le chevalier a rencontré la fée il l'a amené sur son cheval blanc pour lui faire connaître le septième ciel, qui existe bel et bien. Il ne lui avait pas demandé son avis, et de toute façon elle n'avait rien demandé , seuls les oiseaux réussissaient à les accompagner vers ce jardin de luxure , au paradis du vent au souffle chaud.
 
 
 
Puis un autre cri venait troubler le calme de cette place entourée de maisons aux vieilles pierres, qui elles, si elles pouvaient parler vous en raconteraient bien d'autres encore. Un cri atroce, le boulanger sortant de derrière son four pour se mettre sur le pas de la porte de sa boutique, le garçon de café qui soudainement cessait de servir les quatre touristes qui trainaient encore sur la terrasse de son bistrot. Et tous ont levé la tête . Quelque chose de grave venait d'avoir lieu.
 
 
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On ne parlait plus, un silence de mort installé . Comme un calme avant la tempête qui ici n'est pas rare. Mais c'était bien plus inquiétant que cela. Les vieux se regardaient en pensant qu'il fallait faire quelque chose. Aucune des jamais vieilles n'osait donner son avis........leur instinct supposé maternel commandait de se taire devant la la situation que l'on savait déjà grave. On en devinait l'horreur mais cela ne se disait pas.
 
 
 
Trois vieillards se sont alors levés, et ils marchaient à pas lents et prudents vers le bois, sous la conduite de l'homme à la casquette de marin, à la moustache tremblante et aux yeux clairs avec des larmes aux yeux. Et quand ils arrivaient à l'orée du bois ils y trouvaient étendu dans l'herbe ce magnifique chevalier, son corps inanimé à côté de son cheval blanc qui lui prit son envol vers l'au – delà , drapé de la robe blanche de là gazelle taché de rouge sang .
 
 
 
Les hommes restaient silencieux devant l'effroyable spectacle qui se dessinait devant eux. A la place de la tête du chevalier il y avait un énorme trou dont coulait le sang qu'ils savaient si noble . Ils levaient dans leur désespoir la tête et contemplaient le ciel un peu menaçant maintenant . Que pouvaient – ils faire devant un désastre aussi atroce ?
 
 
 
Il retournaient la tête basse vers leur village, ne disaient mot à personne et encore moins aux jamais vieilles, qui d'ailleurs ne posaient aucune question........elles avaient tout compris et ce n'était pas le moment de poser des questions. Au loin on entendait encore les pleurs de la fée, ou était – ce elle aussi une princesse ?
 
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Et ce soir – là un grand orage est arrivé, le chevalier en colère ,déchirait le ciel avec ses éclairs de toutes les couleurs, mettant ainsi le feu aux bois et les broussailles , prouvant en même temps qu'une autre vie, ailleurs , existe ! Était – ce une punition ?
 
 
 
Mais depuis il fait beau par ici.......mais un meurtre reste un meurtre, même quand brille le soleil. Parfois on entend pleurer . On ne le sait pas vraiment . Depuis longtemps maintenant on n'entend plus chanter les oiseaux . Il reste juste encore un peu de bruit qui vient de la mer, et le souffle du vent glacial.
 
 
 
 
 
Paysage du Périgord Ariane Lumen 
 Le village, acryl syr papier de Couze, 65 x 50, Ariane Lumen
 
 
 
 
 
 
  Ariane Lumen Contact : alume@orange.fr  
 
     
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commentaires

Christian Il y a 8 mois  


Ah ça donne des frissons partout !
Mais qui est l'asassin ?


Un jaloux, une jalouse ?


Alexia des Sources ?
Virginie des Fentes ?
Ariane de Quelamourblesséevousmourûtes ?


Dans le même style, lire
Géométrie d'un rêve
Hubert Haddad
Zulma 2009

zigou Il y a 7 mois  


c'est beau!tres beau!!


 la toile poetique avec la gazelle blanche!!!!il faut faire un livre!le texte est beau


!on se laisse emporter dans cet etrange voyage!...;;


et on dit bravo!zigou

Nine et TeM Il y a 7 mois  


Bonjour Ariane,


J'aime ta peinture et ton texte m'a aussi interpelée. Juste, pour moi, quelques phrases un peu trop longues qui mériteraient d'être allégées...Sur la fin aussi, les deux "mais" qui s'enchainent
l'un aprés l'autre... voilà quelques petits détails qui n'enlèvent rien au contenu !


Enfin j'aime ton style, les images comme les "jamais vieilles"...


Je suis enchantée par cette lecture !


Nine

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